OBJECTIFS DU COURS ET COMPETENCES ACQUISES Objectif spécifique Comprendre les Notions de Bases et Principes de la Télédétection Compétences acquises A l’issu de ce cours, l’étudiant doit connaitre les notions de bases et les principes de la Télédétection et pouvoir expliquer cette science.
La séance du jour nous permettra dans un premier temps à appréhender la notion de résumé de texte et dans un second temps les différentes techniques de résumé
La séance du jour nous permettra dans un premier temps à appréhender la notion de résumé de texte et dans un second temps les différentes techniques de résumé
La RDM étudie des pièces dont les formes sont relativement simples. Ces pièces sont désignées sous le terme de « poutres ». Poutre : on appelle poutre (voir fig. 1) un solide engendré par une surface plane (S) dont le centre de surface G décrit une courbe plane (C) appelée ligne moyenne.
Un géomètre-topographe ou simplement topographe est un professionnel qui pratique la topographie, c'est-à-dire exerçant un métier qui consiste à effectuer des mesures afin de représenter ou contrôler des éléments puis de les représenter sur un support (papier ou informatique).
L’apparition des humidités dans le
sous-sol bâtiments met en cause souvent l’absence d’étude sur la nature du sol
mais aussi des négligences dans la réalisation des ouvrages.
Le désordre se manifeste par la présence
de véroles d’humidité s’accompagnant par la formation de moisissures à la base
des murs. Ces manifestations peuvent se lever quelque fois sur toute la hauteur
du mur du bâtiment.
Cela occasionne le
« cloquage » et la détérioration des enduits et peintures, le
décollage de revêtement ou le pourrissement des pièces en bois. Les infiltrations
se manifestent sous diverses formes, depuis de simples traces d'humidité
ponctuelles sur la face intérieure des murs périphériques ou à la jonction
entre murs périphériques et dallage, jusqu'à l'inondation totale du sous-sol.
Quelque fois, l’humidité peut conduire à
des situations dramatiques (effondrements, ruptures d’ouvrage).
Ce type de désordre concerne
essentiellement les sous-sols réalisés en maçonnerie de petits éléments, et
principalement les maisons individuelles. Mais des sous-sols réalisés en béton
banché sont aussi susceptibles d'être concernés.
Les dommages sont consécutifs à des
infiltrations d’eau pluviale ou à la remontée d’eau de la nappe phréatique
II.
Le diagnostic
A. L'absence d'ouvrage
ü Cuvelage non prévu ni réalisé alors que le
niveau de la nappe phréatique est susceptible d'être supérieur à celui du dallage.
ü Cuvelage non prévu ni réalisé alors que
des ruissellements d'eau souterrains importants sont susceptibles d'atteindre
le sous-sol.
ü Drainage périphérique non prévu ni
réalisé alors que des eaux souterraines (telluriques) ou de ruissellement sont
susceptibles de s'accumuler contre les murs de sous-sol.
B. Le mauvais choix des revêtements extérieurs
ü
Emploi de revêtements inadaptés sur la
face extérieure des murs périphériques. Une simple émulsion bitumineuse
appliquée directement sur la maçonnerie n'apporte pas de protection efficace
contre les infiltrations d'eau. Il faut, au minimum, un revêtement à fonction
imperméabilisante, type enduit de mortier ou enduit bitumineux. Voire un
revêtement étanche (type
membrane bitumineuse collée) qui interdit tout passage d'eau.
ü
Les nappes à excroissances n'assurent
aucune protection à l'eau car, n'étant pas collées, l'eau les contourne. Elles
n'assurent qu'une protection mécanique des revêtements, ou sont intégrées à des
systèmes de drainage en association avec d'autres matériaux.
C.
Les défauts d'exécution
a.
Défauts
d'exécution des drainages
ü Drainage vertical inefficace : par absence
de matériaux drainants ou de procédés drainants performants, contre toutes les
surfaces de murs enterrés, ou mauvaise mise en œuvre;
ü Mauvais raccordement de ce drainage
vertical avec les drains ;
ü Utilisation de drains type agricole
(perforés de tous côtés) à la place de drains type bâtiment (perforations
uniquement sur le dessus) ;
ü Insuffisance de pente des drains,
absence ou insuffisance d'exutoire des eaux recueillies par les drains. L'eau
s'accumule alors contre les murs de sous-sol ;
ü Absence de feutre géotextile, ou
équivalent, empêchant le colmatage du système de drainage par entraînement des
particules de terre ;
ü Absence, mauvaise réalisation ou
décrochage, par le compactage des terres de remblai, de la protection en tête
du système de drainage (nappe à excroissances). La terre pénètre dans le
système de drainage et le colmate ;
ü Absence de regards de visite aux
changements de direction des drains (impossibilité d'intervention en cas de
colmatage).
b.
Défauts
d'exécution des revêtements extérieurs des murs périphériques
ü Nombre de couches de produit de
revêtement inférieur aux préconisations du fabricant ;
ü Omission de l'enduit de mortier
préalable à la mise en œuvre de certains produits bitumineux ;
ü Discontinuités du revêtement extérieur ;
ü Manques localisés de revêtement autour
des châssis de sous-sol, aux attentes de murets sur rampe de sous-sol, au
niveau supérieur des sols.
c.
Défauts
d'exécution des abords
ü Remblais de fouille mal ou non
compactés. Les cavités présentes dans ces remblais favorisent l'accumulation
d'eau contre les murs de sous-sol ;
ü Présence de trottoirs et terrasses en
pavés autobloquants posés sur lit de sable, en pied de façade. Ils constituent
des réservoirs d'eau ;
ü Niveau excessif des sols extérieurs par
rapport à celui du revêtement extérieur des murs de sous-sol : les
ruissellements de surface passent par-dessus les arases étanches (ou coupures de capillarité). Les exigences en matière
d'accessibilité nécessitent des dispositions particulières au moins au droit
des accès ;
ü Les pentes dirigées vers le bâtiment
favorisent l'accumulation d'eau contre les murs enterrés ;
ü Les cours anglaises, saut-de-loup et
tout aménagement en cuvette contre les sous-sols, et qui sont dépourvus de
système de renvoi des eaux pluviales à bonne distance ;
ü Défaut d'étanchéité des regards, réseaux
enterrés, récupérateurs d'eau et autres à proximité des sous-sols ;
ü Proximité excessive d'épandage de
système d'assainissement non collectif;
ü Absence ou fuite de gouttières et
descentes d'eaux pluviales.
III.
Les bonnes pratiques
ü Réaliser impérativement une étude de sol
préalable approfondie.
ü Déterminer s'il faut un cuvelage ou un
drainage périphérique, un revêtement imperméable ou étanche. Le cas échéant,
renoncer à réaliser un sous-sol.
ü Éviter d'aménager ultérieurement en lieu
de vie ou d'habitation un local en sous-sol non conçu pour cet usage.
ü Mettre en place une ventilation des
locaux en sous-sol.
ü Veiller à la bonne exécution des travaux
prévus, en particulier au droit de tous les points singuliers, et au traitement
des abords.
IV.
L'essentiel
ü Définir avec le maître d'ouvrage l'usage
final de ces locaux (stockage, parking, local habitable, ...).
ü Faire réaliser une étude de sol
préalable (nature du sol et circulation d'eau).
ü Bien concevoir les murs de sous-sol.
ü Bien choisir et exécuter les revêtements
d'imperméabilisation et d'étanchéité.
V.
A consulter
ü NF DTU 20.1: Ouvrages en maçonnerie de
petits éléments - Parois et murs.
ü DTU 14.1 : Travaux de cuvelage.
ü Avis Techniques pour les procédés autres
que traditionnels.
I.
Le constat
On
observe en façade des traces frangées ou ondulées, qui peuvent s'élever à
plusieurs mètres au-dessus du sol. La partie de façade située en dessous de ces
traces est généralement plus sombre que la partie de façade située au-dessus,
et saturée d'humidité. Dans les cas extrêmes, les enduits et peintures de
façade se décollent et laissent apparaître du salpêtre. L'humidité, aussi
bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, entraîne l'apparition de salpêtre, des
moisissures, le décollement des revêtements et le pourrissement des pièces de
bois qui sont au contact.
Les
maçonneries anciennes sont fréquemment le siège de remontées capillaires,
notamment avant réhabilitation, mais aussi parfois après si ces remontées
ne sont pas ou mal traitées. En revanche, ce phénomène affecte très rarement
les constructions récentes.
II.
Le diagnostic
L'eau
présente dans le sol imprègne les embases de murs de maçonnerie enterrée, puis
elle remonte par capillarité à l'intérieur de ceux-ci. Cette humidité s'évapore
par les parements hors sol du mur, abandonnant les sels minéraux qu'elle avait
dissous dans les matériaux. Ce sont ces dépôts de sels minéraux, et des
développements de micro-organismes, qui constituent les franges visibles en
façades.
Ce
désordre concerne essentiellement les murs construits en matériaux capillaires
(à cause de leurs pores fins) : pierres tendres ou briques, par exemple. Mais
il peut aussi n'affecter que les enduits de façade si la maçonnerie est non
capillaire ou protégée.
Les
constructions anciennes n'en comportent généralement pas, sauf emploi de
pierres très peu capillaires type schistes, grès ou granit, en soubassement des
murs porteurs.
Il est très rare qu'elle soit omise en construction neuve de maçonnerie.
B.
Mauvaise exécution de l'arase étanche
·
Arase étanche positionnée dans le sol :
l'eau provenant du sol passe au- dessus de l'arase étanche, qui est alors
inefficace.
·
Arase étanche positionnée à trop faible
hauteur au-dessus du sol extérieur, le bas des murs est éclaboussé par
les eaux
de rejaillissement, l'efficacité de l'arase étanche est
alors partiellement compromise.
·
Arase étanche discontinue. C'est le cas
lorsqu'elle n'est pas bien réalisée sur toute la section horizontale de tous
les murs au contact du sol. C'est aussi le cas de certains
traitements curatifs par injection de résine lorsque celle-ci n'imprègne pas la
maçonnerie de manière homogène.
C.
Présence de parements ou de revêtements de façade peu
perméables à la vapeur d'eau (enduits de mortier, doublages, revêtements
d'imperméabilité)
C'est
un facteur aggravant plus qu'une cause. En effet, ces parements empêchent
l'évaporation au plus près du sol de l'eau présente dans la maçonnerie.
Celle-ci migre alors toujours plus haut pour trouver une surface d'évaporation
suffisante.
D.
Effet mèche
Parfois,
l'arase étanche étant correctement réalisée, seul l'enduit de façade est
affecté de remontées capillaires. Cela se produit lorsque l'enduit de façade a
été réalisé plus bas que l'arase étanche.
III.
Les bonnes pratiques
·
Réaliser une arase étanche rigoureusement
continue, en construction neuve : sur tous les
murs porteurs, disposée 5 cm ou 15 cm au-dessus de tous les sols extérieurs,
avec des matériaux étanches, selon les prescriptions de la norme NF DTU 20.1.
NB : En cas d'enduit extérieur, son niveau
inférieur doit être positionné au-dessus de la coupure de capillarité.
·
Réaliser un diagnostic préalable, en
travaux sur existant : pour détecter la présence
d'humidité, vérifier si celle-ci est bien d'origine ascensionnelle et non liée
à des infiltrations ou de la condensation, et préserver ainsi d'éventuels
nouveaux aménagements. En présence de remontées, il faut analyser si la
réalisation d'une arase étanche efficace (dans les conditions techniques visées
plus haut) est réalisable ou pas. Si elle ne l'est pas, voici les solutions
envisageables :
o
un traitement curatif
Il existe de nombreuses techniques pour tenter de mettre fin aux remontées
capillaires : injections de résines, inserts en tôles d'acier inoxydable,
siphons atmosphériques, procédés par électro-osmose ou électrophorèse,
procédés électroniques ou électromagnétiques, etc. Outre la question du choix,
se pose celle de la possibilité de mise en œuvre (accès impossible sur une des
faces, par exemple) ;
o
un traitement palliatif
Ce type de traitement ne mettra pas fin aux remontées capillaires mais peut en
réduire notablement les conséquences : drainage périphérique raccordé sur un
exutoire pour réduire la quantité d'eau en pied des murs, mise à nu des
maçonneries de façade pour accélérer l'évaporation de l'eau, doublage avec vide
d'air ventilé côté intérieur des murs.
IV.
L'essentiel
·
Bien
positionner l'arase étanche, en construction neuve.
·
Réaliser
un diagnostic préalable, en travaux sur existant.
V.
A consulter
·
NF
DTU 20.1 : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs.
·
NF
EN 771-1, 4 et 6 : Spécifications pour éléments de maçonnerie.
Défauts
d'étanchéité des façades en briques apparentes
I.
Le constat
Bien que de techniques typiquement
traditionnelles, les façades en briques apparentes, notamment les plus
anciennes, sont à l'origine de nombreux sinistres liés aux infiltrations d'eau.
II.
Le diagnostic
A.
Le type de mur est inadapté aux mauvaises conditions
climatiques
Dans
les constructions anciennes, l'étanchéité était réputée acquise par la seule
épaisseur du mur de brique. En réalité, en raison de la relative porosité de la
brique, les murs réalisés à partir de ce matériau sont sensibles à la durée
d'exposition aux eaux de pluie. Le NF DTU 20.1, partie 3, définit 4 types de
murs (type I, IIa, IIb, III et IV, par ordre de sensibilité décroissante à la
pluie).
Cette
classification se fonde pour l'essentiel sur les principes suivants :
·
Mur sans coupure de capillarité dans son
épaisseur (type I) : ce mur ne comporte qu'une paroi
de maçonnerie. Étanche dans sa masse, ce mur ne reçoit pas de revêtement
extérieur d'imperméabilité. Sa conception est basée sur le principe qu'une
certaine quantité d'eau, selon les conditions d'exposition, peut traverser la
maçonnerie au bout d'un certain temps ;
·
Mur aveccoupure
de capillarité dans son épaisseur (type IIa,
IIb, III) : de conception plus récente, il
comporte deux parois distinctes séparées par une lame d'air (mur double), ou
une seule paroi avec en intérieur un isolant non hydrophile (type IIa) et/ou
une lame d'air continue. Le principe de ce mur est de rejeter l'eau qui pénètre
éventuellement au travers de la première paroi : l'isolant non hydrophile ou la
lame d'air joue alors le rôle de barrière à la pénétration de l'eau.
L'exigence du type de mur en fonction de l'exposition à la pluie de la façade
se trouve dans la partie 3 du NF DTU 20.1.
B.
Des erreurs de conception au niveau des points
singuliers
·
En pied
de mur Mur type I ou IIa: hormis la coupure anticapillaire
horizontale habituelle pour toutes les maçonneries, aucune disposition
particulière n'est exigée réglementairement. Mais, compte tenu du principe de
fonctionnement de ce mur, l'eau s'accumule en partie basse du mur par simple
effet de la gravité. Il est donc vivement recommandé de prévoir des dispositifs
l'empêchant de pénétrer à l'intérieur des bâtiments : décaissé de dalle (3 cm
minimum) ou profilé en équerre.
·
Mur
type IIb, III: les eaux d'infiltration se retrouvent
en partie basses de la lame d'air. Les dispositifs avec décaissés et profilés
rigides de rejet d'eau, associés à la création de joints verticaux dégarnis en
partie basse de la paroi extérieure, sont trop souvent oubliés.
·
Ouvertures
dans les murs
Cas des appuis en briques: réalisés à partir de briques à chant
posées avec une faible pente, ils sont forcément le siège privilégié d'infiltrations.
Une étanchéité complémentaire en partie inférieure est indispensable. Dans le
cas particulier du mur double, l'absence d'étanchéité conduira inévitablement à
des infiltrations puisque ces briques à chant chevauchent la lame d'air.
Cas des appuis en béton: le point faible de ces ouvrages se
situe aux extrémités. En raison des épaisseurs d'isolant intérieur couramment
employées, le rejingot se trouve souvent en retrait de la face intérieure du
mur. Il est impératif qu'il dépasse d'au moins 4 cm les tableaux de part et
d'autre de l'ouverture en se retournant sur le mur.
C.
Une qualité d'exécution défectueuse
·
La
composition du mortier de hourdage doit respecter le bon dosage en liant.
·
Les
joints doivent être pleins et serrés. Le respect des règles de l'art est
particulièrement déterminant sur la qualité finale de l'étanchéité des murs.
III.
Les bonnes pratiques
A. Au niveau de la conception
o
Bien
choisir le type de mur en fonction des conditions climatiques et des
expositions ;
o
Veiller
à la qualité des briques : le marquage CE, obligatoire, n'est pas à lui seul un
critère de qualité ;
o
Définir
les points de détails.
B. Au
niveau de l'exécution
o
Veiller
au remplissage correct des joints ;
o
Veiller
à la réalisation d'un dispositif efficace de rejet des eaux en pied de mur, ce
dispositif devant se retrouver au niveau de chaque plancher d'étage
o
Traiter
les points singuliers tels que les appuis de baie ou les tableaux ;
o
Respecter
la lame d'air (murs de type IIb et III).
IV.
L'essentiel
·
Bien
choisir le type de mur.
·
Remplir
correctement les joints.
·
Veiller
à la réalisation d'un dispositif efficace de rejet des eaux.
V.
A consulter
·
NF
DTU 20.1 : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments, parties P1-1, P1-2 et P3.
·
NF
EN 771-1 : Spécifications pour éléments de maçonnerie.
Le constat
Les murs extérieurs de structure des
maisons individuelles sont souvent constitués de blocs de béton assemblés par
des joints de mortier. Leur face extérieure est parfois recouverte d'un enduit
hydraulique à base de ciment, confectionné sur place, ou d'un enduit
monocouche, prêt à l'emploi (fabriqué industriellement).
L'apparition de fissures structurelles de la maçonnerie liées au fonctionnement
de la paroi, sous l'effet de certaines sollicitations, est une des formes des
désordres qui peuvent affecter ce type de murs.
Ces fissures peuvent être traversantes et à l'origine d'infiltrations d'eau.
Le diagnostic
Les
fissurations structurelles des murs extérieurs des maisons peuvent avoir
plusieurs causes
:
Le
retrait « différentiel » des matériaux de la paroi
Juste
après la mise en œuvre, le mortier de pose se rétracte en perdant peu à peu son
eau, alors que les blocs de béton préfabriqués en usine, qui ont terminé
leur retrait,
conservent leurs dimensions, d'où fissuration.
Le
phénomène apparaît très rapidement après le montage, et son intensité est
proportionnelle à l'excès d'eau de gâchage par rapport au dosage nécessaire
pour une parfaite prise du mortier de pose.
Un
temps très sec et l'utilisation de blocs non humidifiés au préalable aggravent
le phénomène.
L'hétérogénéité
des matériaux
Les variations de température ou
d'humidité ont des effets différents selon les matériaux : lorsque la paroi est
constituée de plusieurs matériaux (blocs de béton et planelles ou linteaux en
béton coulé, par exemple), leur comportement différent face à la chaleur et/ou
l'humidité peut créer des fissures à leurs jonctions.
La
flexion et le retrait des planchers
Le
plancher haut DE LA MAISON est
généralement du type poutrelles-hourdis, réalisé à l'aide de poutrelles
préfabriquées en béton armé, portant dans un seul sens, sur des longueurs
pouvant dépasser 5 m. Un tel plancher peut subir une légère déformation
de flexion dans
sa partie centrale. Si la déformation ne nuit pas à la solidité du plancher,
elle peut toutefois s'accompagner d'une rotation sur l'appui au niveau du mur
de façade et d'un soulèvement de la rive du plancher. Ces mouvements peuvent
engendrer une fissure horizontale sous l'arête de la base d'appui du plancher.
Le
retrait du plancher en béton peut aussi causer un cisaillement en façade au
niveau de l'appui.
L'absence
ou la mauvaise mise en œuvre de chaînages horizontaux et verticaux
On les observe au niveau des planchers,
des couronnements des murs, des angles saillants ou rentrants des maçonneries.
Une
mauvaise réalisation des appuis, des allèges et des linteaux
On la constate au niveau des fenêtres.
Les bonnes pratiques
·
Utiliser
des blocs de maçonnerie conformes aux normes.
·
Prévoir
des chaînages horizontaux au droit de chaque plancher et des arases de pignon.
·
Prévoir
des chaînages verticaux et des raidisseurs intermédiaires avec des blocs
spéciaux.
·
Limiter
les flèches des planchers et prévoir une prolongation des durées d'étaiement
des planchers.
·
Mettre
une planelle ou un U au droit des abouts de planchers, de même nature que la
maçonnerie.
·
Réaliser
les liaisons en forme de harpe entre murs perpendiculaires.
·
Pour
les maçonneries enduites, prévoir un enduit renforcé par des armatures
débordant de 0,15 m au-dessus des planchers et de 0,15 m au-dessous du premier
joint de la maçonnerie sous-jacente (voir article 6.3.1.1 du DTU 20.1 P1,
articles 4.7 et 10.3.1 du DTU 26.1 P1-1).
L'essentiel
·
Veiller
à la bonne exécution des appuis de planchers sur les murs porteurs.
·
Bien
mettre en œuvre les armatures de chaînage.
·
Soigner
les jonctions entre la maçonnerie et les éléments en béton armé et associés.
A consulter
·
NF
DTU 20.1 : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments + amendement A1 de juillet
2012.
·
DTU
21 : Exécution des ouvrages en béton.
·
NF
DTU 26.1 : Travaux d'enduits de mortiers.
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Désordres des piscines privatives
Le constat
Les piscines privées traditionnelles à
structure en béton armé sont des ouvrages composites complexes qui peuvent être
le siège de désordres variés affectant tant la structure que les revêtements
associés et les équipements.
Fissuration, mouvements d'ensemble
(tassement ou soulèvement), mauvaise tenue des revêtements, rupture des
canalisations sont à l'origine de désordres susceptibles d'affecter la structure
ou l'étanchéité de l'ouvrage.
Le diagnostic
Au
niveau du bassin
·
La fissuration qui
peut affecter aussi bien le radier que
les parois verticales résultent d'insuffisances dans la conception, le calcul
(défaut d'armatures) ou la réalisation (disposition du ferraillage, reprises de
bétonnage). Les fissures infiltrantes sont les plus préjudiciables car elles
peuvent entraîner l'oxydation des armatures, et des éclats de béton.
·
Le tassement d'ensemble résulte
d'une mauvaise prise en compte des caractéristiques géotechniques du sol. La
présence d'argile compressible, de remblais disparates, de points
durs, de terrains remaniés est souvent à
l'origine de tassements différentiels. Les piscines construites sur des
terrains en pente avec apports de remblais mal compactés sont particulièrement
sujettes à une fissuration dommageable.
À l'inverse lorsque le bassin, qu'il s'agisse d'ouvrages maçonnés ou en coques
thermoformées, est exposé aux fluctuations de la nappe phréatique, il peut
subir des poussées du bas vers le haut (principe d'Archimède) provoquant des
soulèvements parfois spectaculaires de plusieurs dizaines de centimètres. D'où
la nécessité, dans ces cas, de dimensionner l'ouvrage en conséquence et de
prévoir la réalisation de puits de décompression et parfois d'un drainage
permanent. Le vidage ou l'évaporation de l'eau du bassin ont un effet aggravant
vis-à-vis de ce type de phénomène.
·
Le décollement des enduits hydrauliques
intérieurs est constaté en cas de mauvaise
préparation du support, de l'épaisseur insuffisante ou du mauvais dosage de
l'enduit.
·
Les défauts des revêtements
élastoplastiques (liners) se
manifestent par des déformations ou des problèmes de bonne tenue (plis, taches)
et résultent principalement de la qualité et du traitement de l'eau de contact.
Une acidité excessive de l'eau peut dissoudre les charges minérales contenues
dans la membrane qui perd ses propriétés de résistance et de rigidité, faisant
apparaître plis ou ridules.
Au
niveau des revêtements de finition
·
Les décollements de peinture proviennent
de l'inadaptation du procédé utilisé ou de la mauvaise préparation du support.
La migration de l'eau entre le support et le feuil de
peinture provoque le décollement.
·
Les décollements de carrelage ont souvent
pour origine la mauvaise réalisation des joints séparant les carreaux ou le
non-respect des joints de fractionnement.
Au
niveau des équipements
·
La
rupture des canalisations enterrées provient essentiellement des tassements du
radier (en fonction du sol support) ou du remblai périphérique.
·
L'affaissement
des plages et margelles est dû à la mauvaise mise en œuvre des couches de
remblai sous-jacent.
Les bonnes pratiques
·
Prévoir une étude préalable, réfléchir à
la conception d'ensemble.
La cause essentielle des désordres de nature structurelle est l'inadaptation de
l'ouvrage au sol, due à l'absence d'étude géotechnique spécifique à l'ouvrage.
S'agissant de la conception générale, le Cahier des charges applicable à la
construction des bassins de piscines à structure béton, publié en mai 1977 dans
les annales ITBP, fixe les règles de conception, les conditions de mise en
œuvre et d'utilisation.
·
Soigner les travaux préparatoires et de
remblaiement.
Le DTU 12 fixe les conditions de l'exécution des fouilles (chapitre I), et
celles des remblaiements (chapitre V).
·
Se conformer aux règles de réalisation des
fondations et du gros œuvre.
Elles sont fixées par le DTU 13.11 (conditions de mises en œuvre des fondations
superficielles) et par les Directives Techniques Piscines n° 4 (stabilité des
bassins et des fondations) et n° 1 (règles de tolérance de cotes et d'aspect).
·
Prévoir les revêtements adéquats.
Le DTU 52.1 relatif aux revêtements de sols scellés, traite (article 9 et
annexe A) des plages de piscines.
Le NF DTU 52.2 s'applique aux carrelages collés.
·
Attirer l'attention de l'utilisateur sur
les risques de poussée des terres en cas de vidange de la piscine.
·
Notamment concernant la sécurité des
piscines privatives.
Les piscines privatives doivent être équipées d'un dispositif de sécurité
contre le risque de noyade (cf. décrets du 07/06/2004 et du 16/07/2009).
L'essentiel
·
Faire réaliser impérativement une étude
géotechnique et tenir compte des caractéristiques du sol.
·
Porter un soin particulier aux opérations
de fouilles et de remblaiements.
·
Veiller à l'adaptation des revêtements
de finition à cet usage.
·
Contrôler lors de la mise en eau le
tassement et l'étanchéité de l'ouvrage.
A consulter
·
Cahier des charges applicable à la
construction des bassins de piscines à structure béton.
·
DTU 13.11 : Fondations superficielles.
·
DTU 12 : Terrassement pour le
bâtiment.
Nota : retiré de la liste officielle des DTU, il reste cependant un document de
référence auquel il peut être fait appel dans les conditions particulières des
marchés, d'un commun accord entre les parties.
·
NF DTU 52.1 : Revêtements de sols
scellés.
·
NF DTU 52-2 Partie 1-1-3 : Pose collée
des revêtements céramiques et assimilés - Pierres naturelles.
·
DTP n° 1 Piscines de loisirs - Règles
générales de tolérances + fascicule 74.
·
DTP n° 4 Piscines de loisirs - Génie
civil.
OUVRAGE EN BETON
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Corrosion des armatures du béton armé en façades des
bâtiments
Le constat
Les désordres affectant les structures
en béton armé commencent à la surface du béton par de fines fissures et de
légères traces de teinte ocre. Puis l'élargissement des fissures permet à la
rouille (hydroxyde de fer) de suinter. Des aciers presque totalement corrodés
apparaissent après soulèvement et détachement des éclats de béton.
Le diagnostic
Porosité
excessive du béton
Elle
peut être due à la composition du béton (mauvais rapport entre le sable et les
gravillons par exemple, excès d'eau, …) ou à des insuffisances de vibration du
béton au sein du coffrage.
Les
conditions climatiques lors de la mise en œuvre du béton ont également une
incidence certaine sur la porosité. Ainsi, par un temps sec et chaud, une
dessiccation rapide du béton jeune, dont la surface n'a pas été protégée par un
produit de cure approprié,
peut être à l'origine d'une porosité excessive du matériau.
Mauvaise
disposition des armatures
L'enrobage (distance entre l'acier et le
mur extérieur du béton) des armatures n'est pas respecté, par suite d'une
erreur de lecture de plan de ferraillage ou par suite d'une insuffisance de
cales assurant le maintien des barres à l'intérieur des coffrages.
La souplesse des cages d'armatures est
alors défavorable sous la pression du béton et celles-ci peuvent se coller
contre le coffrage.
Fissures
structurelles
Ces fissures évoquées en fiche B1
(Fissures structurelles des maçonneries de maisons individuelles), sont des
chemins préférentiels pour l'attaque des aciers par l'oxygène et l'entretien du
processus électrochimique engendrant la formation des sels de fer (sels
gonflants) en couches superposées sur le métal.
Les bonnes pratiques
·
Assurer
une bonne compacité du béton : la compacité du béton sera influencée par le
rapport eau/ciment, les additions minérales (cendres volantes, fumées de
silice, laitiers, fillers, …) et l'ajout d'adjuvants (plastifiant, réducteur
d'eau,accélérateursde prise, …) pour réduire la porosité du
béton durci.
Respecter les valeurs d'enrobage définies par les documents en vigueur
(Eurocode 2).
·
Prendre
en compte l'exposition de la structure : l'attaque de l'acier par l'oxygène est
accélérée par la présence d'humidité. Les façades exposées à la pluie sont les
plus vulnérables.
·
Veiller
à la mise en place de cales rigides des armatures dans les coffrages.
·
Assurer
une vibration suffisante au sein des coffrages en fonction de la rhéologie du
béton.
·
Protéger
les surfaces avec un produit de cure approprié pour éviter la dessiccation par
temps sec et chaud.
L'essentiel
·
Veiller
à la compacité du béton.
·
Respecter
les valeurs d'enrobage.
·
Vérifier
le positionnement des armatures et leur bon maintien.
A consulter
·
NF
EN 1992-1 : Calcul des structures en béton.
·
Règles
BAEL 91 : Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et
constructions en béton armé.
·
DTU
21 : Exécution des ouvrages en béton.
·
DTU
23-1 : Murs en béton banché.
·
Fascicule
P18-011 Béton - Définitions et classification des environnements chimiquement
agressifs.
·
NF
EN 206-1 : Béton prêt à l'emploi.
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Désordres de dallages à usage industriel
Première partie : tassements, fissurations...
Le constat
Les dallages industriels en béton
peuvent subir des affaissements localisés ou généralisés par rapport à leur
niveau d'origine. Par ailleurs, les dallages peuvent se fissurer et les joints
se dégrader.
Le diagnostic
Le simple constat visuel d'un désordre
apparent (allure des fissures) ne permet pas d'en déduire automatiquement
l'origine. Des investigations complémentaires, d'ordre géotechnique par
exemple, sont le plus souvent nécessaires. Car un même phénomène peut résulter
de la conjonction de plusieurs causes, et des causes différentes provoquer des
fissurations identiques.
·
Une
fissure d'un panneau de forme rectangulaire, parallèle au petit côté et allant
d'un grand côté à l'autre, traduit une mauvaise efficacité des joints (trop
grandes distances entre joints de retrait, à un retrait trop important…).
·
Une
fissure, proche d'un angle, à 45° ou en étoile, témoigne d'efforts mécaniques
excessifs non maîtrisés(contraintes de poussée au bord ou en
angle, un retrait bloqué…).
·
Des
fissures et des dégradationsen bordure d'un panneau, le long d'un
joint entre panneaux, peuvent correspondre :
o
à
la conception d'un joint n'offrant pas une résistance suffisante aux
sollicitations auxquelles il est soumis lors de la circulation d'engins ;
o
à
des sollicitations plus importantes que prévues ;
o
à
un relèvement excessif du bord du panneau lors de son séchage : lorsque la
surface du panneau sèche beaucoup plus vite que sa sous-face, il se produit un
phénomène de rétractation de la surface par rapport à la sous-face et un
relèvement des bords et des angles ;
o
à
unfluagede la forme au droit des joints sous
l'action de passages fréquents d'engins roulants sur ce joint (phénomène dit de
« pompage »), laquelle ne soutient plus normalement le bord du panneau.
·
Un
affaissement ponctuelle long d'une longrine peut être dû à un
mauvais compactage d'un remblai, difficile à réaliser à cet endroit, ou à une
venue d'eau anormale le désorganisant.
Les bonnes pratiques
·
Le dallage en béton à usage industriel
est à la fois :
o
un ouvrage à déformation imposée, qui ne
peut donc que suivre les mouvements de sols sous-jacents ;
o
un ouvrage en béton de grandes
dimensions, donc le siège de phénomènes de mise en œuvre, de retrait et de
dilatation particuliers à ces ouvrages ;
o
un ouvrage composite constitué par un
corps de dallage en béton et une forme, d'où la nécessité d'étudier également
cette forme (cf. fiche B 6) ;
o
un ouvrage soumis à des sollicitations
particulières qui ne sont pas forcément définies dans les documents de
référence et varient considérablement d'un ouvrage à l'autre.
·
Les dallages industriels doivent faire
l'objet d'une attention particulière parce qu'ils ont généralement une surface
importante et correspondent à une activité industrielle ou commerciale générant
des chiffres d'affaires importants, et donc, des préjudices élevés en cas de
sinistres.
·
Ne pas considérer que le fait d'avoir
déjà réalisé un dallage de ce type permet de se dispenser d'une étude technique
et d'une étude géotechnique approfondies.
·
Avant tout chiffrage d'un ouvrage de
dallage, être en possession :
o
du document contractuel prévu à l'annexe
B du NF DTU 13-3 partie I, précisant les actions auxquelles sera soumis le
dallage, ainsi que les caractéristiques des fissures et déformations
acceptables par le maître d'ouvrage ;
o
d'une étude géotechnique spécifique à la
mise en œuvre de ce dallage. L'annexe A du NF DTU 13-3 partie I précise le
contenu de cette étude.
·
Un essai à la plaque est ici
insuffisant, parce qu'il ne permet d'évaluer le tassement du sol que sur
quelques dizaines de centimètres de profondeur, alors que la limite d'influence
du dallage peut englober des couches de terrain jusqu'à une profondeur
considérable (une fois et demie son emprise au sol).
L'essentiel
·
Réaliser impérativement une étude
géotechnique spécifique à la mise en œuvre du dallage.
·
Adapter l'ouvrage aux contraintes
ultérieures, notamment dans la conception des joints.
·
Étude géotechnique G2.
·
Données essentielles.
·
Dossier d'exécution.
·
Conception et protection des joints.
·
Entretien et maintenance.
A
consulter
·
NF
DTU 13-3 partie I : Dallages - Conception, calcul et exécution.
·
NF
DTU 21 : Travaux de bâtiment - Exécution des ouvrages en béton.
·
NF
P94-093 Sols : Reconnaissance et essais - Détermination des références de
compactage d'un matériau.
·
NF
P94-117-1 Sols : Reconnaissance et essais - Portance des plates-formes.
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Désordres de dallages à usage industriel
Seconde partie : soulèvements
Le constat
Il
arrive que des panneaux entiers de dallages en béton armé ou non, coulés dans
des conditions en apparence satisfaisantes, se fissurent puis se soulèvent peu
de temps après leur réalisation.
En
s'étendant à l'ensemble du dallage, le phénomène prend ensuite des proportions
inquiétantes avec des lézardes atteignant
plusieurs centimètres d'ouverture.
Plusieurs
sinistres graves ont été recensés avant que ne soit établie l'origine chimique
de l'expansion de la forme.
Les
réparations sont lourdes et onéreuses, car il n'existe qu'une solution
confortative : refaire le dallage, après enlèvement de la couche gonflante et
substitution par des matériaux inertes.
Le diagnostic
·
Un relevé de la surface du dallage, en
le rattachant à des points fixes pris sur la structure porteuse du bâtiment et
des repères pris à l'extérieur du bâtiment, permet de :
o
s'assurer que les désordres constatés
correspondent bien à un soulèvement du dallage et non pas à un affaissement de
la structure porteuse entraînant le dallage vers le bas ;
o
pouvoir suivre l'évolution du phénomène
dans le temps en faisant procéder à de nouveaux relevés.
·
Le soulèvement du dallage correspond à
des réactions chimiques expansives au sein de la couche de forme réalisée par
apport de matériaux ou traitement du sol en place. Il peut être également dû à
des gonflements des argiles ou des schistes cartons.
·
Des investigations complémentaires
s'imposent pour déterminer la cause de ce soulèvement et déterminer son
évolution prévisible. Il peut s'agir :
o
d'une forme réalisée par apport de
résidus d'une centrale d'incinération d'ordures ménagères (mâchefers).
La présence de sulfures et l'absence de garantie quant à la stabilité dans le
temps réservent ce matériau au domaine routier et non au bâtiment ;
o
d'une forme réalisée par apport de
granulats de recyclage contenant du plâtre et
mis en présence de ciment, d'où la formation de sels expansifs (ettringite) en
présence d'eau. Les granulats recyclés étant malaxés et broyés, les surfaces de
contact plâtre/béton sont plus élevées, ce qui augmente le risque de gonflement
;
o
d'un traitement à la chaux d'un sol
contenant du gypse,
donnant lieu en présence d'eau à la formation de sels expansifs (thaumasite) ;
o
d'un traitement au ciment d'un sol
contenant du gypse, donnant lieu en présence d'eau à la formation de sels
expansifs (ettringite).
·
Dans chacun de ces cas, la réaction se
poursuit jusqu'à la destruction complète des composants qui en sont à
l'origine.
·
La réaction de formation des sels
expansifs a besoin d'eau. En période de sécheresse, le sinistre peut donc être
mis en sommeil pendant plusieurs mois, voire plusieurs années avant de se
manifester.
·
Composé « cristallin » responsable de la
dégradation (vue au microscope).
Les bonnes pratiques
·
Respecter le NF DTU 13-3 partie I : «
dallages à usage industriel ».
·
Analyser la teneur en sulfates du sol :
la présence de sulfates dans le sol provoque le gonflement. L'expérience
acquise montre que, si une teneur maximale admissible en sulfates de 0,5 % est
souvent adoptée dans le domaine routier, un dallage de bâtiment est un ouvrage
plus sensible aux mouvements de la forme ; la teneur en sulfates dans ce cas
doit donc être proche de 0 %. La teneur en sulfates du sol s'obtient par
analyse en laboratoire d'échantillons prélevés in situ suivant un maillage
représentatif.
·
Procéder à un essai d'évaluation de l'aptitude
d'un sol au traitement, conformément à la norme NF P 94-100. Les conditions de
formation de sels expansifs sont reproduites en laboratoire de manière
accélérée sur un échantillon de sol traité. Ce sol est considéré apte au
traitement si aucun gonflement n'est relevé.
L'essentiel
·
Réaliser une étude géotechnique
spécifique avant toute réalisation de couche de forme ou tout traitement de
terrain en place.
·
Procéder à un examen physico-chimique du
sol d'assise des dallages pour déceler la présence de gypse et de sulfates.
A consulter
·
NF DTU 13-3 partie I : Dallages -
Conception, calcul et exécution.
·
NF DTU 21 : Travaux de bâtiment -
Exécution des ouvrages en béton.
·
NF P94-093 Sols : Reconnaissance et
essais - Détermination des références de compactage d'un matériau.
·
NF P94-100 Sols : Reconnaissance et
essais - Matériaux traités à la chaux et/ou aux liants hydrauliques.
·
NF P94-500 : Missions géotechniques -
Classification et spécification.
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Désordres affectant les balcons
Le
constat
La
pathologie des balcons regroupe deux familles de désordres :
·
Les désordres structurels ont des
conséquences importantes pouvant aller jusqu'à la rupture ;
·
La seconde famille regroupe de nombreux
désordres aux conséquences moins graves :
o
les fissurations secondaires,
o
les éclatements des nez de balcons,
o
la présence d'efflorescence et
de stalactites en sous-face,
o
les infiltrations au travers de la dalle
au droit de la façade ou au travers des seuils de portes-fenêtres.
Le
diagnostic
Les risques d'effondrement
·
Dans la vie de l'ouvrage
La cause la plus fréquente des effondrements provient de défauts de ferraillage.
Il s'agit rarement d'une erreur de conception des plans de béton armé mais
plutôt de lecture de ces plans.
On notera notamment les fissures en partie supérieure de la dalle et parallèles
à l'appui : ces fissures concernent les dalles en console et
sont l'indice, soit d'une insuffisance de section d'acier, soit d'un mauvais
positionnement en hauteur des aciers. Elles favorisent la corrosion des aciers,
aggravant ainsi le risque d'effondrement.
·
En cours de chantier
Quelques effondrements en cours de chantier ont eu pour cause une
incompatibilité entre l'étaiement (qui fait travailler le balcon en plancher),
nécessitant des armatures en partie basse, et la phase finale (dans laquelle
le balcon travaille en console) où les armatures doivent être en partie haute.
Une fissuration, en sous-face, parallèle à la façade, en est généralement le
signe précurseur.
Les
autres pathologies
·
La fissuration
o
Les fissures en partie supérieure de la
dalle et perpendiculaires à l'appui (la façade), observées sur les balcons
continus, dépourvus de joints de fractionnement ;
o
Les fissures horizontales entre les
garde-corps en béton et le balcon sont provoquées par le retrait du béton et la
dilatation différentielle entre éléments diversement exposés à l'ensoleillement
;
o
Les fissures verticales des garde-corps
assez régulièrement réparties ont pour cause une insuffisance d'armatures horizontales
et/ou un espacement trop important des joints de
fractionnement.
Les fissures verticales entre retours des garde-corps et façades peuvent être
évitées en réalisant un espace (inférieur à 11 cm) entre ces deux éléments.
Elles témoignent de phénomènes de dilatation/retrait différents entre ces
éléments ;
o
Les fissures horizontales à la jonction
entre dalles et garde-corps ont pour cause une insuffisance d'armatures de
couture dans le plan de reprise de coulage du béton.
·
L'éclatement des nez de balcons provient
d'une armature souvent de trop fort diamètre, mal enrobée par le béton.
·
Les efflorescences et stalactites en
sous-face de balcon sont provoquées par la percolation d'eau de pluie à travers
la dalle du balcon.
·
Les infiltrations par seuils de portes-fenêtres :
ces défauts se produisent lorsqu'il n'y a pas de décro- chement
altimétrique entre le balcon et le plancher intérieur (cf. fiche pathologie
D.3)
Les bonnes pratiques
·
Dimensionner les armatures conformément
aux règles BAEL en fonction des charges prévues par la norme NF P06-001 ou les
documents particuliers du marché (jardinière…). Chaque fois que possible, des
joints de fractionnement devront être prévus. À défaut, des renforts
d'armatures doivent être calculés et mis en œuvre.
Le positionnement des armatures côté tendu du béton et des joints de
fractionnement est un élément primordial à vérifier afin d'éviter les
pathologies les plus fréquentes.
·
En cas d'utilisation de rupteurs
thermiques, vérifier la conformité de leur domaine d'application (portée,
sismique…) et de leur pose au regard de la préconisation dans l'Avis Technique
concerné.
·
Apporter un soin particulier à la
réalisation des pentes des balcons pour permettre l'évacuation rapide des eaux,
afin d'éviter leur percolation à travers le béton. En cas de balcons avec pente
vers les façades, bien veiller à l'étanchéité (SÉL, DTU 43.1). Lorsque le sol
du balcon est recouvert par un revêtement en carrelage scellé, prévoir une
couche de désolidarisation drainante sous le mortier de pose.
·
Étancher la surface pour limiter les
infiltrations.
·
Étudier particulièrement la géométrie
des seuils, pour éviter les pénétrations d'eau. Dans le cas d'obligations en
relation avec les conditions d'accessibilité se rapprocher du document de la
DHUP « Carnet de détail balcons - terrasses - loggias ».
·
Concevoir l'accès pour les personnes à
mobilité réduite (hauteur maximum du seuil extérieur de 2 cm, traitement du
rejet d'eau par caillebotis et dalles sur plot ou caniveau).
·
Apporter une attention particulière, en
l'absence de décrochement de dalle entre logement et balcon, aux reprises de
bétonnage situées au niveau des seuils et voiles de façade.
·
Respecter les enrobages et sections
maximales d'acier en nez de dalle afin d'éviter les éclatements.
·
Respecter les précautions propres aux
zones sismiques.
·
Veiller à limiter les effets des ponts
thermiques.
L'essentiel
·
Veiller aux bons dimensionnement et
positionnement des armatures.
·
Prévoir les joints de fractionnement
quand c'est nécessaire.
·
Apporter une attention particulière à la
pente, au traitement des seuils et des nez de balcons.
A
consulter
·
Eurocode 2 : Calcul des structures en
béton.
·
Règles BAEL 91 : Règles techniques de
conception et de calcul des ouvrages et constructions en béton armé suivant la
méthode des états limites.
·
NF P06-001 : Base de calcul des
constructions - Charges d'exploitation des bâtiments.
·
DTU 21 : Ouvrages en béton.
·
DTU 43.1 : Étanchéité des
toitures-terrasses et toitures inclinées avec éléments porteurs en maçonnerie
en climat de plaine.
·
Règles professionnelles : Systèmes
d'Étanchéité Liquide (SÉL) concernant les travaux d'étanchéité par application
de système d'étanchéité liquide sur planchers extérieurs en maçonnerie dominant
des parties non closes de bâtiment.
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Les défauts de traitement des bois
Le constat
Trois
groupes principaux d'agents biologiques causent des dégradations observées sur
les bois en œuvre.
Il s'agit des insectes à larves xylophages (ILX), des champignons et des termites.
·
L'attaque des ILX se caractérise
généralement par les trous d'envol de l'adulte en surface du bois et des vermoulures
(déjections) accumulées dans les galeries creusées par la larve
·
Le développement des champignons sera
mis en évidence par :
o
une dégradation de l'aspect du
revêtement du bois ;
o
une zone attaquée de moindre résistance
que l'on peut tester avec un instrument comme un tournevis ou un couteau.
·
L'attaque des termites est sournoise car
les insectes sont capables de circuler dans d'autres matériaux de construction
(isolant, gaines électriques) pour se rendre vers les pièces de bois.
Le
diagnostic
Insectes
à larves xylophages
L'essence de bois attaquée, le diamètre
et la forme du trou d'envol et des galeries, la forme et la granulométrie des
vermoulures, donnent des indications quant à l'identité de l'insecte à
l'origine des dégâts.
Les insectes les plus fréquemment rencontrés sont les capricornes, les
vrillettes et les lyctus.
Champignons
de pourriture
Le
développement de champignons dans le bois est la conséquence du maintien d'une
humidité relative supérieure à 20 % dans tout ou partie d'éléments de
construction en bois ou à base de cellulose (carton). Les filaments mycéliens
se développent alors en surface puis à l'intérieur du bois afin de trouver leur
nourriture, pour ne laisser derrière eux que de la pourriture.
La pourriture prend plusieurs formes selon son aspect visuel :
·
pourriture cubique (bois clivé en cubes,
aspect sombre, « brûlé » du bois) ;
·
pourriture fibreuse (bois très clair,
défibrillé) ;
·
pourriture molle (bois d'aspect ramolli
ou clivé en petits cubes peu profonds).
Termites
souterrains
Vivant dans la terre, les colonies de
termites infestent le bois à la recherche de nourriture. Sensible à la
sécheresse de l'air, le termite réalise des tunnels aériens appelés «
cordonnets » afin de traverser les vides ventilés ou contourner les matériaux
trop durs.
L'aspect des dégâts est caractéristique, les termites préférant les parties
plus tendres du bois (bois de printemps). Leur attaque se matérialise par un
aspect feuilleté des bois dégradés.
Nota: le FCBA a développé une technique pour
déceler acoustiquement la présence des insectes dans le bois par le bruit de
leurs mandibules.
En cas d'infestation, un traitement curatif est indispensable (voir fiche
B.12).
Les bonnes pratiques
Concevoir l'ouvrage
De façon à éviter l'exposition prolongée
à l'eau
·
Par
les rejaillissements : arase sanitaire de 20 cm minimum entre une pièce de bois
(poteau ou bardage) avec le sol.
·
Par
un rejet des eaux : bavettes, couvertines.
En choisissant des matériaux adaptés
·
Bien
évaluer la classe d'emploi des bois (en fonction des 4 paramètres suivants : la
salubrité de la conception, les conditions climatiques d'humidification,
l'orientation du ou des vents de pluie dominants, la massivité des pièces de
bois).
·
Bien
choisir l'essence (durabilité naturelle, ouimprégnabilitésuffisante pour la durabilité conférée).
·
Bien
choisir le traitement préventif (produit et procédé de traitement) contre les
agents pathogènes (termites, champignons/moisissures, ILX).
·
Adapter
les finitions à l'usage.
Réaliser
l'ouvrage
·
Le drainage des assemblages, qui ne
doivent pas constituer des pièges à eau, est indispensable.
·
Supprimer les pièges à eau éventuels.
·
Choisir le produit de finition adapté
(lasure, peinture microporeuse, …).
Tous
les bois de structure doivent être traités contre les ILX, après coupe et
taille.
Les DTU apportent les préconisations minimales pour définir les ouvrages en
bois et pour supprimer tout risque d'exposition prolongée à l'eau : ne pas
enfermer le bois et s'assurer que l'eau pourra s'évacuer rapidement sans
s'accumuler.
Les dispositions constructives sont à adapter en fonction du lieu du projet
(bord de mer, montagne…).
Dans les départements soumis à l'obligation préfectorale pour la lutte contre
les termites, l'arrêté du 27.06.2006 préconise :
o
un traitement préventif des bois de
structure contre les termites et les ILX ;
o
une barrière à l'interface sol/bâti
réalisée soit par une barrière physique, soit par une barrière
physico-chimique, soit par des dispositions constructives contrôlables (hors
DOM- TOM pour cette dernière). Cf. plaquette de la DHUP.
·
Demander les attestations de traitement
des bois.
·
Stocker les bois hors sol, en phase
chantier, et les protéger si l'exposition aux intempéries dépasse 15 jours.
·
Attirer l'attention des particuliers sur
le caractère potentiellement pathogène des travaux qu'ils se réservent. Exemple
: le carrelage scellé sur chape d'une terrasse réduit l'arase sanitaire des
poteaux sur platine métallique.
L'essentiel
·
Supprimer tout risque d'exposition
prolongée à l'eau.
·
Bien évaluer la classe d'emploi et
l'essence de bois correctes.
·
Bien choisir les traitements préventifs.
A
consulter
·
Loi du 8 juin 1999 tendant à protéger
les acquéreurs et propriétaires d'immeubles contre les termites et autres
insectes xylophages.
·
Décret du 23 mai 2006 et arrêté du 27
juin 2006 relatifs à la protection des bâtiments contre les termites et autres
insectes xylophages.
·
XP P03-201 (termites) et NF P03-200
(autres parasites), relatives aux modalités de diagnostic technique.
·
NF EN-335-2 : Durabilité du bois et des
matériaux dérivés du bois - Définition des classes d'emploi.
·
NF EN-350-2 et NF EN-460 : Durabilité
naturelle du bois massif.
·
NF EN-599-1 : Efficacité des produits
préventifs de préservation du bois établie par des essais biologiques.
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Désordres dans les constructions bois
Le
constat
Quelle que soit la technique retenue
pour la construction bois, l'humidité excessive est la cause la plus fréquente
de désordres : elle conduit à l'attaque de l'ouvrage par des champignons, à des
variations dimensionnelles, voire à un affaiblissement des performances mécaniques.
D'autres désordres peuvent survenir :
·
l'attaque
par des ILX (insectes à larves xylophages) et des termites ;
·
l'inconfort
de la construction bois, par suite d'un défaut d'étanchéité à l'air ;
·
une
stabilité de l'ouvrage mise en cause, à cause de défauts de reports de
descentes des charges ou de contreventements ;
·
une
sécurité incendie négligée, ce qui constitue une impropriété à destination.
La présente fiche ne concerne que le
bois en structure, et non les panneaux composites isolants.
Le diagnostic
L'humidité
Elle
peut avoir pour origine :
·
L'insalubrité de conception : stagnation
des eaux, absence de rejet d'eau, défaut de ventilation ;
·
L'infiltration d'eau liquide au niveau
des points singuliers ;
·
Des discontinuités ou une perméabilité à
la vapeur d'eau trop forte des parois, qui conduisent à des condensations,
préjudiciables à l'efficacité des isolants et à la durabilité des ouvrages bois
;
·
Le contact du bois avec le sol (arase
sanitaire) ;
·
Un stockage non protégé des pièces de
bois sur le chantier ;
·
La proximité de locaux humides ;
·
Un entretien périodique insuffisant.
Les
défauts de structure
·
L'absence
de prise en compte des tassements des constructions en bois massifs autour :
menuiseries extérieures, éléments verticaux, charpente, cheminées…
·
Les
sous-dimensionnements et les défauts de reports de descentes de charges et des
contreventements (panneaux et pièces supplémentaires à prévoir).
Sécurité
incendie
Le non-respect du degré coupe-feu
(épaisseur) et/ou le défaut de continuité de la protection, le plus souvent
assuré par le parement intérieur.
Les
produits
La non-conformité des produits aux
normes françaises et européennes en vigueur : isolants, assembleurs, panneaux,
pare-vapeur…
Les bonnes pratiques
·
S'assurer que la structure bois s'élève
sur des fondations et un plancher bois dont la planéité est adaptée à la
réalisation de la structure bois.
·
Prévoir la conception de l'ouvrage dans
ses détails, pour que l'eau soit rejetée vers l'extérieur (pour les éléments
constitutifs de l'enveloppe) ou ne puisse pas pénétrer à l'intérieur des
panneaux ou des pièces de bois.
Il en va de la pérennité de l'ouvrage :
o
déviation : dépassée de toiture, rejets
d'eau, pare-vapeur ;
o
évacuation : pré-cadres de menuiseries,
drainages des assemblages, pare-pluie ;
o
séchage : ventilation de toutes les
faces des pièces de bois .
·
Établir des check-lists de conception
calcul et des autocontrôles de montage en usine ou sur chantier
(constructeurs).
·
Choisir des essences dont la durabilité
naturelle ou conférée par un traitement est adaptée à la classe d'emploi des
bois et à la durée de vie attendue de l'ouvrage.
·
Veiller, pour le maître d'œuvre:
o
à la mise en œuvre continue de matériaux
incombustibles satisfaisant les exigences réglementaires de la sécurité
incendie ;
o
aux bons calfeutrements entre le gros
œuvre bois et les corps d'états secondaires pour obtenir une bonne
imperméabilité à l'air (0,6 m3/h/m2 en logement).
L'essentiel
·
Tout
penser dès la conception avant d'arriver sur le chantier.
·
Maîtriser
la classe d'emploi des bois et le choix de l'essence, en durabilité naturelle
ou conférée.
A consulter
·
DTU
31.1 : Charpentes et escaliers en bois.
·
DTU
31.2 : Construction de maisons et bâtiments à ossature en bois.
·
NF
DTU 31.3 : Charpentes en bois assemblées par connecteurs métalliques ou
goussets.
·
NF
B50-100-4 : Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois.
·
NF
EN-351-2 : Durabilité du bois et des produits à base de bois.
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Termites
Le constat
Les termites,
insectes xylophages, s'attaquent au bois et à tous les matériaux
cellulosiques.
Ils étendent leur colonisation (16 départements concernés en 1953, plus de 50
actuellement). Des règles et des techniques existent pour les combattre.
Le diagnostic
Les
termites se nourrissent de la cellulose contenue dans le bois, le carton, le
papier, les textiles. En nombre, ils construisent des cordonnets et ils
creusent des galeries. Cette dernière action peut fragiliser, voire plus
rarement détruire complètement, un élément d'une bâtisse comme par exemple le
plancher bas du RDC sur cave.
Ces
insectes sociaux aiment la chaleur, l'humidité et l'obscurité.
Le
climat artificiel des villes leur convient bien : chauffage, isolation des
bâtiments, réseaux souterrains…
Les
termites ne s'attaquent pas qu'au bâti ancien.
Si
les bois de structure sont obligatoirement traités avant leur pose contre les
ILX (insectes à larves xylophages) et, dans les départements concernés,
également contre les termites, ce n'est pas le cas des autres matériaux
(isolant…).
Les bonnes pratiques
Respecter l'article L133-6 du code de la
Construction et de l'habitation et le décret 2006-1114 du 05-09-2006 relatif
aux diagnostics techniques immobiliers .
Dans
les zones classées par arrêté préfectoral en tant que zones infestées par les
termites
·
S'il
y a démolition totale ou partielle d'un bâtiment, les bois et matériaux
contaminés doivent être incinérés ou traités ;
·
En
cas de vente d'un immeuble, la clause d'exonération de garantie pour vice caché
n'est valable qu'à condition d'annexer un état relatif à la présence de
termites (moins de 6 mois CCH R.271-5) à l'acte de vente.
Le rapport de constat doit être conforme au modèle de rapport défini par
l'arrêté du 29.03.2007 ;
·
L'état
relatif à la présence de termites doit être établi par un diagnostiqueur
certifié dans les conditions prévues par l'arrêté du 30-10-2006 ;
·
Le
maire peut enjoindre les propriétaires d'immeubles de procéder, dans les six
mois, à la recherche de termites ainsi qu'aux travaux préventifs et
d'éradication nécessaires.
Bien
traiter les bâtiments neufs à titre préventif
Pour les bâtiments neufs, le décret
2006-591 du 23-05-2006 impose des règles dans la totalité des départements
termités.
·
Traitement
des bois
L'utilisation de bois de structure résistants aux termites, naturellement
durables ou à durabilité conférée par un traitement (cf. fiches bois du CIRAD).
·
Interface
sol et bâtiment
La mise en place d'une barrière de protection entre le sol et le bâtiment à
l'aide de l'une des solutions suivantes, (de préférence certifiées ou sous Avis
Technique) :
o
barrière
physique ;
o
barrière
physico-chimique ;
o
ou
un dispositif de construction contrôlable (sauf pour les départements
d'outre-mer, où ce dispositif n'est envisageable qu'en complément de l'une des
deux techniques précédentes).
NB: Dans le cas de barrières physiques ou
physico-chimiques, la certification «valide » l'aspect barrière physique ou
physico-chimique du produit ou système, et l'Avis Technique « valide » sa mise
en œuvre et son intégration dans l'ouvrage.
L'arrêté du 16 février 2010 rend obligatoire à compter du 01/06/2010 la
fourniture d'une notice technique (annexée à l'arrêté) précisant les dispositifs
retenus, au plus tard à la réception des travaux.
Le fascicule de documentation NF X40-501 « Protection des constructions contre
les termites en France » rappelle que le propriétaire ou l'usager doit respecter
quelques conditions minimales d'hygiène et de salubrité dans le bâtiment et ses
alentours :
·
Empêcher
la formation de trous d'eau stagnante;
·
Faire
attention aux dépôts de bois, de vieux cartons… à même le sol.
Dans les départements infestés par les termites, une vigilance périodique est
recommandée pour localiser les signes tangibles d'une attaque.
Le
traitement curatif selon les référentiels des certifications CTB-A+ et QUALIBAT
1523
·
Le
traitement chimique
Le traitement des murs s'effectue par injection de produits biocides dans des
trous forés préalablement dans la maçonnerie.
Le traitement des bois repose sur des opérations mécaniques suivies de la mise
en place de chevilles spéciales, d'injections de produits insecticides dans le
bois et d'un traitement de pulvérisation en surface.
·
Les
pièges
Positionnés à l'intérieur des habitations sur les points de passages/attaques
de termites diagnostiqués, et autour de la construction à intervalles
réguliers, les pièges vont intoxiquer progressivement l'ensemble de la colonie.
La marque CTB-A+ garantit le suivi des prescriptions techniques pour le
traitement préventif et curatif des ouvrages bâtis (bois en œuvre et autres
matériaux) et de leur environnement immédiat.
La qualification Qualibat 1523 est spécifique au traitement curatif contre les
termites.
L'essentiel
·
Bien
traiter les bois.
·
Mettre
en place une barrière de protection entre le sol et le bâtiment à l'aide d'une
solution de préférence certifiée ou sous Avis Technique.
A consulter
·
Arrêté du 16 février 2010, modifiant
l'arrêté du 27 juin 2006, relatif à la protection des bâtiments contre l'action
des termites et des autres insectes xylophages.
·
Prévention contre les termites à
l'interface sol-bâti, guide technique et réglementaire (janvier 2013).
·
La protection des bâtiments neufs contre
les termites et les autres insectes xylophages (septembre 2010).
·
XP P03-201: Diagnostic technique - État
du bâtiment relatif à la présence de termites.
·
NF P03-200 : Agents de dégradation
biologique du bois.
·
FD X40-501 : Protection des
constructions contre l'infestation par les termites.