Humidité en sous-sol des bâtiments
I. Le constat
L’apparition des humidités dans le sous-sol bâtiments met en cause souvent l’absence d’étude sur la nature du sol mais aussi des négligences dans la réalisation des ouvrages.
Le désordre se manifeste par la présence de véroles d’humidité s’accompagnant par la formation de moisissures à la base des murs. Ces manifestations peuvent se lever quelque fois sur toute la hauteur du mur du bâtiment.
Cela occasionne le « cloquage » et la détérioration des enduits et peintures, le décollage de revêtement ou le pourrissement des pièces en bois. Les infiltrations se manifestent sous diverses formes, depuis de simples traces d'humidité ponctuelles sur la face intérieure des murs périphériques ou à la jonction entre murs périphériques et dallage, jusqu'à l'inondation totale du sous-sol.
Quelque fois, l’humidité peut conduire à des situations dramatiques (effondrements, ruptures d’ouvrage).
Ce type de désordre concerne essentiellement les sous-sols réalisés en maçonnerie de petits éléments, et principalement les maisons individuelles. Mais des sous-sols réalisés en béton banché sont aussi susceptibles d'être concernés.
Les dommages sont consécutifs à des infiltrations d’eau pluviale ou à la remontée d’eau de la nappe phréatique
II. Le diagnostic
A. L'absence d'ouvrage
ü Cuvelage non prévu ni réalisé alors que le niveau de la nappe phréatique est susceptible d'être supérieur à celui du dallage.
ü Cuvelage non prévu ni réalisé alors que des ruissellements d'eau souterrains importants sont susceptibles d'atteindre le sous-sol.
ü Drainage périphérique non prévu ni réalisé alors que des eaux souterraines (telluriques) ou de ruissellement sont susceptibles de s'accumuler contre les murs de sous-sol.
B. Le mauvais choix des revêtements extérieurs
ü Emploi de revêtements inadaptés sur la face extérieure des murs périphériques. Une simple émulsion bitumineuse appliquée directement sur la maçonnerie n'apporte pas de protection efficace contre les infiltrations d'eau. Il faut, au minimum, un revêtement à fonction imperméabilisante, type enduit de mortier ou enduit bitumineux. Voire un revêtement étanche (type membrane bitumineuse collée) qui interdit tout passage d'eau.
ü Les nappes à excroissances n'assurent aucune protection à l'eau car, n'étant pas collées, l'eau les contourne. Elles n'assurent qu'une protection mécanique des revêtements, ou sont intégrées à des systèmes de drainage en association avec d'autres matériaux.
C. Les défauts d'exécution
a. Défauts d'exécution des drainages
ü Drainage vertical inefficace : par absence de matériaux drainants ou de procédés drainants performants, contre toutes les surfaces de murs enterrés, ou mauvaise mise en œuvre;
ü Mauvais raccordement de ce drainage vertical avec les drains ;
ü Utilisation de drains type agricole (perforés de tous côtés) à la place de drains type bâtiment (perforations uniquement sur le dessus) ;
ü Insuffisance de pente des drains, absence ou insuffisance d'exutoire des eaux recueillies par les drains. L'eau s'accumule alors contre les murs de sous-sol ;
ü Absence de feutre géotextile, ou équivalent, empêchant le colmatage du système de drainage par entraînement des particules de terre ;
ü Absence, mauvaise réalisation ou décrochage, par le compactage des terres de remblai, de la protection en tête du système de drainage (nappe à excroissances). La terre pénètre dans le système de drainage et le colmate ;
ü Absence de regards de visite aux changements de direction des drains (impossibilité d'intervention en cas de colmatage).
b. Défauts d'exécution des revêtements extérieurs des murs périphériques
ü Nombre de couches de produit de revêtement inférieur aux préconisations du fabricant ;
ü Omission de l'enduit de mortier préalable à la mise en œuvre de certains produits bitumineux ;
ü Discontinuités du revêtement extérieur ;
ü Manques localisés de revêtement autour des châssis de sous-sol, aux attentes de murets sur rampe de sous-sol, au niveau supérieur des sols.
c. Défauts d'exécution des abords
ü Remblais de fouille mal ou non compactés. Les cavités présentes dans ces remblais favorisent l'accumulation d'eau contre les murs de sous-sol ;
ü Présence de trottoirs et terrasses en pavés autobloquants posés sur lit de sable, en pied de façade. Ils constituent des réservoirs d'eau ;
ü Niveau excessif des sols extérieurs par rapport à celui du revêtement extérieur des murs de sous-sol : les ruissellements de surface passent par-dessus les arases étanches (ou coupures de capillarité). Les exigences en matière d'accessibilité nécessitent des dispositions particulières au moins au droit des accès ;
ü Les pentes dirigées vers le bâtiment favorisent l'accumulation d'eau contre les murs enterrés ;
ü Les cours anglaises, saut-de-loup et tout aménagement en cuvette contre les sous-sols, et qui sont dépourvus de système de renvoi des eaux pluviales à bonne distance ;
ü Défaut d'étanchéité des regards, réseaux enterrés, récupérateurs d'eau et autres à proximité des sous-sols ;
ü Proximité excessive d'épandage de système d'assainissement non collectif;
ü Absence ou fuite de gouttières et descentes d'eaux pluviales.
III. Les bonnes pratiques
ü Réaliser impérativement une étude de sol préalable approfondie.
ü Déterminer s'il faut un cuvelage ou un drainage périphérique, un revêtement imperméable ou étanche. Le cas échéant, renoncer à réaliser un sous-sol.
ü Éviter d'aménager ultérieurement en lieu de vie ou d'habitation un local en sous-sol non conçu pour cet usage.
ü Mettre en place une ventilation des locaux en sous-sol.
ü Veiller à la bonne exécution des travaux prévus, en particulier au droit de tous les points singuliers, et au traitement des abords.
IV. L'essentiel
ü Définir avec le maître d'ouvrage l'usage final de ces locaux (stockage, parking, local habitable, ...).
ü Faire réaliser une étude de sol préalable (nature du sol et circulation d'eau).
ü Bien concevoir les murs de sous-sol.
ü Bien choisir et exécuter les revêtements d'imperméabilisation et d'étanchéité.
V. A consulter
ü NF DTU 20.1: Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs.
ü DTU 14.1 : Travaux de cuvelage.
ü Avis Techniques pour les procédés autres que traditionnels.
I. Le constat
On observe en façade des traces frangées ou ondulées, qui peuvent s'élever à plusieurs mètres au-dessus du sol. La partie de façade située en dessous de ces traces est généralement plus sombre que la partie de façade située au-dessus, et saturée d'humidité. Dans les cas extrêmes, les enduits et peintures de façade se décollent et laissent apparaître du salpêtre. L'humidité, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, entraîne l'apparition de salpêtre, des moisissures, le décollement des revêtements et le pourrissement des pièces de bois qui sont au contact.
Les
maçonneries anciennes sont fréquemment le siège de remontées capillaires,
notamment avant réhabilitation, mais aussi parfois après si ces remontées
ne sont pas ou mal traitées. En revanche, ce phénomène affecte très rarement
les constructions récentes.
II. Le diagnostic
L'eau présente dans le sol imprègne les embases de murs de maçonnerie enterrée, puis elle remonte par capillarité à l'intérieur de ceux-ci. Cette humidité s'évapore par les parements hors sol du mur, abandonnant les sels minéraux qu'elle avait dissous dans les matériaux. Ce sont ces dépôts de sels minéraux, et des développements de micro-organismes, qui constituent les franges visibles en façades.
Ce désordre concerne essentiellement les murs construits en matériaux capillaires (à cause de leurs pores fins) : pierres tendres ou briques, par exemple. Mais il peut aussi n'affecter que les enduits de façade si la maçonnerie est non capillaire ou protégée.
A. Absence d'arase étanche (ou coupure de capillarité)
Les
constructions anciennes n'en comportent généralement pas, sauf emploi de
pierres très peu capillaires type schistes, grès ou granit, en soubassement des
murs porteurs.
Il est très rare qu'elle soit omise en construction neuve de maçonnerie.
B. Mauvaise exécution de l'arase étanche
· Arase étanche positionnée dans le sol : l'eau provenant du sol passe au- dessus de l'arase étanche, qui est alors inefficace.
· Arase étanche positionnée à trop faible hauteur au-dessus du sol extérieur, le bas des murs est éclaboussé par les eaux de rejaillissement, l'efficacité de l'arase étanche est alors partiellement compromise.
· Arase étanche discontinue. C'est le cas lorsqu'elle n'est pas bien réalisée sur toute la section horizontale de tous les murs au contact du sol. C'est aussi le cas de certains traitements curatifs par injection de résine lorsque celle-ci n'imprègne pas la maçonnerie de manière homogène.
C. Présence de parements ou de revêtements de façade peu perméables à la vapeur d'eau (enduits de mortier, doublages, revêtements d'imperméabilité)
C'est un facteur aggravant plus qu'une cause. En effet, ces parements empêchent l'évaporation au plus près du sol de l'eau présente dans la maçonnerie. Celle-ci migre alors toujours plus haut pour trouver une surface d'évaporation suffisante.
D. Effet mèche
Parfois, l'arase étanche étant correctement réalisée, seul l'enduit de façade est affecté de remontées capillaires. Cela se produit lorsque l'enduit de façade a été réalisé plus bas que l'arase étanche.
III. Les bonnes pratiques
·
Réaliser une arase étanche rigoureusement
continue, en construction neuve : sur tous les
murs porteurs, disposée 5 cm ou 15 cm au-dessus de tous les sols extérieurs,
avec des matériaux étanches, selon les prescriptions de la norme NF DTU 20.1.
NB : En cas d'enduit extérieur, son niveau
inférieur doit être positionné au-dessus de la coupure de capillarité.
·
Réaliser un diagnostic préalable, en
travaux sur existant : pour détecter la présence
d'humidité, vérifier si celle-ci est bien d'origine ascensionnelle et non liée
à des infiltrations ou de la condensation, et préserver ainsi d'éventuels
nouveaux aménagements. En présence de remontées, il faut analyser si la
réalisation d'une arase étanche efficace (dans les conditions techniques visées
plus haut) est réalisable ou pas. Si elle ne l'est pas, voici les solutions
envisageables :
o
un traitement curatif
Il existe de nombreuses techniques pour tenter de mettre fin aux remontées
capillaires : injections de résines, inserts en tôles d'acier inoxydable,
siphons atmosphériques, procédés par électro-osmose ou électrophorèse,
procédés électroniques ou électromagnétiques, etc. Outre la question du choix,
se pose celle de la possibilité de mise en œuvre (accès impossible sur une des
faces, par exemple) ;
o
un traitement palliatif
Ce type de traitement ne mettra pas fin aux remontées capillaires mais peut en
réduire notablement les conséquences : drainage périphérique raccordé sur un
exutoire pour réduire la quantité d'eau en pied des murs, mise à nu des
maçonneries de façade pour accélérer l'évaporation de l'eau, doublage avec vide
d'air ventilé côté intérieur des murs.
IV. L'essentiel
· Bien positionner l'arase étanche, en construction neuve.
· Réaliser un diagnostic préalable, en travaux sur existant.
V. A consulter
· NF DTU 20.1 : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs.
· NF EN 771-1, 4 et 6 : Spécifications pour éléments de maçonnerie.
Défauts d'étanchéité des façades en briques apparentes
I. Le constat
Bien que de techniques typiquement traditionnelles, les façades en briques apparentes, notamment les plus anciennes, sont à l'origine de nombreux sinistres liés aux infiltrations d'eau.
II. Le diagnostic
A. Le type de mur est inadapté aux mauvaises conditions climatiques
Dans les constructions anciennes, l'étanchéité était réputée acquise par la seule épaisseur du mur de brique. En réalité, en raison de la relative porosité de la brique, les murs réalisés à partir de ce matériau sont sensibles à la durée d'exposition aux eaux de pluie. Le NF DTU 20.1, partie 3, définit 4 types de murs (type I, IIa, IIb, III et IV, par ordre de sensibilité décroissante à la pluie).
Cette classification se fonde pour l'essentiel sur les principes suivants :
· Mur sans coupure de capillarité dans son épaisseur (type I) : ce mur ne comporte qu'une paroi de maçonnerie. Étanche dans sa masse, ce mur ne reçoit pas de revêtement extérieur d'imperméabilité. Sa conception est basée sur le principe qu'une certaine quantité d'eau, selon les conditions d'exposition, peut traverser la maçonnerie au bout d'un certain temps ;
·
Mur avec coupure
de capillarité dans son épaisseur (type IIa,
IIb, III) : de conception plus récente, il
comporte deux parois distinctes séparées par une lame d'air (mur double), ou
une seule paroi avec en intérieur un isolant non hydrophile (type IIa) et/ou
une lame d'air continue. Le principe de ce mur est de rejeter l'eau qui pénètre
éventuellement au travers de la première paroi : l'isolant non hydrophile ou la
lame d'air joue alors le rôle de barrière à la pénétration de l'eau.
L'exigence du type de mur en fonction de l'exposition à la pluie de la façade
se trouve dans la partie 3 du NF DTU 20.1.
B. Des erreurs de conception au niveau des points singuliers
·
En pied
de mur
Mur type I ou IIa : hormis la coupure anticapillaire
horizontale habituelle pour toutes les maçonneries, aucune disposition
particulière n'est exigée réglementairement. Mais, compte tenu du principe de
fonctionnement de ce mur, l'eau s'accumule en partie basse du mur par simple
effet de la gravité. Il est donc vivement recommandé de prévoir des dispositifs
l'empêchant de pénétrer à l'intérieur des bâtiments : décaissé de dalle (3 cm
minimum) ou profilé en équerre.
· Mur type IIb, III : les eaux d'infiltration se retrouvent en partie basses de la lame d'air. Les dispositifs avec décaissés et profilés rigides de rejet d'eau, associés à la création de joints verticaux dégarnis en partie basse de la paroi extérieure, sont trop souvent oubliés.
·
Ouvertures
dans les murs
Cas des appuis en briques : réalisés à partir de briques à chant
posées avec une faible pente, ils sont forcément le siège privilégié d'infiltrations.
Une étanchéité complémentaire en partie inférieure est indispensable. Dans le
cas particulier du mur double, l'absence d'étanchéité conduira inévitablement à
des infiltrations puisque ces briques à chant chevauchent la lame d'air.
Cas des appuis en béton : le point faible de ces ouvrages se
situe aux extrémités. En raison des épaisseurs d'isolant intérieur couramment
employées, le rejingot se trouve souvent en retrait de la face intérieure du
mur. Il est impératif qu'il dépasse d'au moins 4 cm les tableaux de part et
d'autre de l'ouverture en se retournant sur le mur.
C. Une qualité d'exécution défectueuse
· La composition du mortier de hourdage doit respecter le bon dosage en liant.
· Les joints doivent être pleins et serrés. Le respect des règles de l'art est particulièrement déterminant sur la qualité finale de l'étanchéité des murs.
III. Les bonnes pratiques
A. Au niveau de la conception
o Bien choisir le type de mur en fonction des conditions climatiques et des expositions ;
o Veiller à la qualité des briques : le marquage CE, obligatoire, n'est pas à lui seul un critère de qualité ;
o Définir les points de détails.
B. Au niveau de l'exécution
o Veiller au remplissage correct des joints ;
o Veiller à la réalisation d'un dispositif efficace de rejet des eaux en pied de mur, ce dispositif devant se retrouver au niveau de chaque plancher d'étage
o Traiter les points singuliers tels que les appuis de baie ou les tableaux ;
o Respecter la lame d'air (murs de type IIb et III).
IV. L'essentiel
· Bien choisir le type de mur.
· Remplir correctement les joints.
· Veiller à la réalisation d'un dispositif efficace de rejet des eaux.
V. A consulter
· NF DTU 20.1 : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments, parties P1-1, P1-2 et P3.
· NF EN 771-1 : Spécifications pour éléments de maçonnerie.
Le constat
Les murs extérieurs de structure des
maisons individuelles sont souvent constitués de blocs de béton assemblés par
des joints de mortier. Leur face extérieure est parfois recouverte d'un enduit
hydraulique à base de ciment, confectionné sur place, ou d'un enduit
monocouche, prêt à l'emploi (fabriqué industriellement).
L'apparition de fissures structurelles de la maçonnerie liées au fonctionnement
de la paroi, sous l'effet de certaines sollicitations, est une des formes des
désordres qui peuvent affecter ce type de murs.
Ces fissures peuvent être traversantes et à l'origine d'infiltrations d'eau.
Le diagnostic
Les fissurations structurelles des murs extérieurs des maisons peuvent avoir plusieurs causes :
Le retrait « différentiel » des matériaux de la paroi
Juste après la mise en œuvre, le mortier de pose se rétracte en perdant peu à peu son eau, alors que les blocs de béton préfabriqués en usine, qui ont terminé leur retrait, conservent leurs dimensions, d'où fissuration.
Le phénomène apparaît très rapidement après le montage, et son intensité est proportionnelle à l'excès d'eau de gâchage par rapport au dosage nécessaire pour une parfaite prise du mortier de pose.
Un temps très sec et l'utilisation de blocs non humidifiés au préalable aggravent le phénomène.
L'hétérogénéité des matériaux
Les variations de température ou d'humidité ont des effets différents selon les matériaux : lorsque la paroi est constituée de plusieurs matériaux (blocs de béton et planelles ou linteaux en béton coulé, par exemple), leur comportement différent face à la chaleur et/ou l'humidité peut créer des fissures à leurs jonctions.
La flexion et le retrait des planchers
Le plancher haut DE LA MAISON est généralement du type poutrelles-hourdis, réalisé à l'aide de poutrelles préfabriquées en béton armé, portant dans un seul sens, sur des longueurs pouvant dépasser 5 m. Un tel plancher peut subir une légère déformation de flexion dans sa partie centrale. Si la déformation ne nuit pas à la solidité du plancher, elle peut toutefois s'accompagner d'une rotation sur l'appui au niveau du mur de façade et d'un soulèvement de la rive du plancher. Ces mouvements peuvent engendrer une fissure horizontale sous l'arête de la base d'appui du plancher.
Le retrait du plancher en béton peut aussi causer un cisaillement en façade au niveau de l'appui.
L'absence ou la mauvaise mise en œuvre de chaînages horizontaux et verticaux
On les observe au niveau des planchers, des couronnements des murs, des angles saillants ou rentrants des maçonneries.
Une mauvaise réalisation des appuis, des allèges et des linteaux
On la constate au niveau des fenêtres.
Les bonnes pratiques
· Utiliser des blocs de maçonnerie conformes aux normes.
· Prévoir des chaînages horizontaux au droit de chaque plancher et des arases de pignon.
· Prévoir des chaînages verticaux et des raidisseurs intermédiaires avec des blocs spéciaux.
· Limiter les flèches des planchers et prévoir une prolongation des durées d'étaiement des planchers.
· Mettre une planelle ou un U au droit des abouts de planchers, de même nature que la maçonnerie.
· Réaliser les liaisons en forme de harpe entre murs perpendiculaires.
· Pour les maçonneries enduites, prévoir un enduit renforcé par des armatures débordant de 0,15 m au-dessus des planchers et de 0,15 m au-dessous du premier joint de la maçonnerie sous-jacente (voir article 6.3.1.1 du DTU 20.1 P1, articles 4.7 et 10.3.1 du DTU 26.1 P1-1).
L'essentiel
· Veiller à la bonne exécution des appuis de planchers sur les murs porteurs.
· Bien mettre en œuvre les armatures de chaînage.
· Soigner les jonctions entre la maçonnerie et les éléments en béton armé et associés.
A consulter
· NF DTU 20.1 : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments + amendement A1 de juillet 2012.
· DTU 21 : Exécution des ouvrages en béton.
· NF DTU 26.1 : Travaux d'enduits de mortiers.
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Désordres des piscines privatives
Le constat
Les piscines privées traditionnelles à structure en béton armé sont des ouvrages composites complexes qui peuvent être le siège de désordres variés affectant tant la structure que les revêtements associés et les équipements.
Fissuration, mouvements d'ensemble (tassement ou soulèvement), mauvaise tenue des revêtements, rupture des canalisations sont à l'origine de désordres susceptibles d'affecter la structure ou l'étanchéité de l'ouvrage.
Le diagnostic
Au niveau du bassin
· La fissuration qui peut affecter aussi bien le radier que les parois verticales résultent d'insuffisances dans la conception, le calcul (défaut d'armatures) ou la réalisation (disposition du ferraillage, reprises de bétonnage). Les fissures infiltrantes sont les plus préjudiciables car elles peuvent entraîner l'oxydation des armatures, et des éclats de béton.
·
Le tassement d'ensemble résulte
d'une mauvaise prise en compte des caractéristiques géotechniques du sol. La
présence d'argile compressible, de remblais disparates, de points
durs, de terrains remaniés est souvent à
l'origine de tassements différentiels. Les piscines construites sur des
terrains en pente avec apports de remblais mal compactés sont particulièrement
sujettes à une fissuration dommageable.
À l'inverse lorsque le bassin, qu'il s'agisse d'ouvrages maçonnés ou en coques
thermoformées, est exposé aux fluctuations de la nappe phréatique, il peut
subir des poussées du bas vers le haut (principe d'Archimède) provoquant des
soulèvements parfois spectaculaires de plusieurs dizaines de centimètres. D'où
la nécessité, dans ces cas, de dimensionner l'ouvrage en conséquence et de
prévoir la réalisation de puits de décompression et parfois d'un drainage
permanent. Le vidage ou l'évaporation de l'eau du bassin ont un effet aggravant
vis-à-vis de ce type de phénomène.
· Le décollement des enduits hydrauliques intérieurs est constaté en cas de mauvaise préparation du support, de l'épaisseur insuffisante ou du mauvais dosage de l'enduit.
· Les défauts des revêtements élastoplastiques (liners) se manifestent par des déformations ou des problèmes de bonne tenue (plis, taches) et résultent principalement de la qualité et du traitement de l'eau de contact. Une acidité excessive de l'eau peut dissoudre les charges minérales contenues dans la membrane qui perd ses propriétés de résistance et de rigidité, faisant apparaître plis ou ridules.
Au niveau des revêtements de finition
· Les décollements de peinture proviennent de l'inadaptation du procédé utilisé ou de la mauvaise préparation du support. La migration de l'eau entre le support et le feuil de peinture provoque le décollement.
· Les décollements de carrelage ont souvent pour origine la mauvaise réalisation des joints séparant les carreaux ou le non-respect des joints de fractionnement.
Au niveau des équipements
· La rupture des canalisations enterrées provient essentiellement des tassements du radier (en fonction du sol support) ou du remblai périphérique.
· L'affaissement des plages et margelles est dû à la mauvaise mise en œuvre des couches de remblai sous-jacent.
Les bonnes pratiques
·
Prévoir une étude préalable, réfléchir à
la conception d'ensemble.
La cause essentielle des désordres de nature structurelle est l'inadaptation de
l'ouvrage au sol, due à l'absence d'étude géotechnique spécifique à l'ouvrage.
S'agissant de la conception générale, le Cahier des charges applicable à la
construction des bassins de piscines à structure béton, publié en mai 1977 dans
les annales ITBP, fixe les règles de conception, les conditions de mise en
œuvre et d'utilisation.
·
Soigner les travaux préparatoires et de
remblaiement.
Le DTU 12 fixe les conditions de l'exécution des fouilles (chapitre I), et
celles des remblaiements (chapitre V).
·
Se conformer aux règles de réalisation des
fondations et du gros œuvre.
Elles sont fixées par le DTU 13.11 (conditions de mises en œuvre des fondations
superficielles) et par les Directives Techniques Piscines n° 4 (stabilité des
bassins et des fondations) et n° 1 (règles de tolérance de cotes et d'aspect).
·
Prévoir les revêtements adéquats.
Le DTU 52.1 relatif aux revêtements de sols scellés, traite (article 9 et
annexe A) des plages de piscines.
Le NF DTU 52.2 s'applique aux carrelages collés.
· Attirer l'attention de l'utilisateur sur les risques de poussée des terres en cas de vidange de la piscine.
·
Notamment concernant la sécurité des
piscines privatives.
Les piscines privatives doivent être équipées d'un dispositif de sécurité
contre le risque de noyade (cf. décrets du 07/06/2004 et du 16/07/2009).
L'essentiel
· Faire réaliser impérativement une étude géotechnique et tenir compte des caractéristiques du sol.
· Porter un soin particulier aux opérations de fouilles et de remblaiements.
· Veiller à l'adaptation des revêtements de finition à cet usage.
· Contrôler lors de la mise en eau le tassement et l'étanchéité de l'ouvrage.
A consulter
· Cahier des charges applicable à la construction des bassins de piscines à structure béton.
· DTU 13.11 : Fondations superficielles.
·
DTU 12 : Terrassement pour le
bâtiment.
Nota : retiré de la liste officielle des DTU, il reste cependant un document de
référence auquel il peut être fait appel dans les conditions particulières des
marchés, d'un commun accord entre les parties.
· NF DTU 52.1 : Revêtements de sols scellés.
· NF DTU 52-2 Partie 1-1-3 : Pose collée des revêtements céramiques et assimilés - Pierres naturelles.
· DTP n° 1 Piscines de loisirs - Règles générales de tolérances + fascicule 74.
· DTP n° 4 Piscines de loisirs - Génie civil.
OUVRAGE EN BETON
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Corrosion des armatures du béton armé en façades des bâtiments
Le constat
Les désordres affectant les structures en béton armé commencent à la surface du béton par de fines fissures et de légères traces de teinte ocre. Puis l'élargissement des fissures permet à la rouille (hydroxyde de fer) de suinter. Des aciers presque totalement corrodés apparaissent après soulèvement et détachement des éclats de béton.
Le diagnostic
Porosité excessive du béton
Elle peut être due à la composition du béton (mauvais rapport entre le sable et les gravillons par exemple, excès d'eau, …) ou à des insuffisances de vibration du béton au sein du coffrage.
Les conditions climatiques lors de la mise en œuvre du béton ont également une incidence certaine sur la porosité. Ainsi, par un temps sec et chaud, une dessiccation rapide du béton jeune, dont la surface n'a pas été protégée par un produit de cure approprié, peut être à l'origine d'une porosité excessive du matériau.
Mauvaise disposition des armatures
L'enrobage (distance entre l'acier et le mur extérieur du béton) des armatures n'est pas respecté, par suite d'une erreur de lecture de plan de ferraillage ou par suite d'une insuffisance de cales assurant le maintien des barres à l'intérieur des coffrages.
La souplesse des cages d'armatures est alors défavorable sous la pression du béton et celles-ci peuvent se coller contre le coffrage.
Fissures structurelles
Ces fissures évoquées en fiche B1 (Fissures structurelles des maçonneries de maisons individuelles), sont des chemins préférentiels pour l'attaque des aciers par l'oxygène et l'entretien du processus électrochimique engendrant la formation des sels de fer (sels gonflants) en couches superposées sur le métal.
Les bonnes pratiques
·
Assurer
une bonne compacité du béton : la compacité du béton sera influencée par le
rapport eau/ciment, les additions minérales (cendres volantes, fumées de
silice, laitiers, fillers, …) et l'ajout d'adjuvants (plastifiant, réducteur
d'eau, accélérateurs de prise, …) pour réduire la porosité du
béton durci.
Respecter les valeurs d'enrobage définies par les documents en vigueur
(Eurocode 2).
· Prendre en compte l'exposition de la structure : l'attaque de l'acier par l'oxygène est accélérée par la présence d'humidité. Les façades exposées à la pluie sont les plus vulnérables.
· Veiller à la mise en place de cales rigides des armatures dans les coffrages.
· Assurer une vibration suffisante au sein des coffrages en fonction de la rhéologie du béton.
· Protéger les surfaces avec un produit de cure approprié pour éviter la dessiccation par temps sec et chaud.
L'essentiel
· Veiller à la compacité du béton.
· Respecter les valeurs d'enrobage.
· Vérifier le positionnement des armatures et leur bon maintien.
A consulter
· NF EN 1992-1 : Calcul des structures en béton.
· Règles BAEL 91 : Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et constructions en béton armé.
· DTU 21 : Exécution des ouvrages en béton.
· DTU 23-1 : Murs en béton banché.
· Fascicule P18-011 Béton - Définitions et classification des environnements chimiquement agressifs.
· NF EN 206-1 : Béton prêt à l'emploi.
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Désordres de dallages à usage industriel
Première partie : tassements, fissurations...
Le constat
Les dallages industriels en béton peuvent subir des affaissements localisés ou généralisés par rapport à leur niveau d'origine. Par ailleurs, les dallages peuvent se fissurer et les joints se dégrader.
Le diagnostic
Le simple constat visuel d'un désordre apparent (allure des fissures) ne permet pas d'en déduire automatiquement l'origine. Des investigations complémentaires, d'ordre géotechnique par exemple, sont le plus souvent nécessaires. Car un même phénomène peut résulter de la conjonction de plusieurs causes, et des causes différentes provoquer des fissurations identiques.
· Une fissure d'un panneau de forme rectangulaire, parallèle au petit côté et allant d'un grand côté à l'autre, traduit une mauvaise efficacité des joints (trop grandes distances entre joints de retrait, à un retrait trop important…).
· Une fissure, proche d'un angle, à 45° ou en étoile, témoigne d'efforts mécaniques excessifs non maîtrisés (contraintes de poussée au bord ou en angle, un retrait bloqué…).
· Des fissures et des dégradations en bordure d'un panneau, le long d'un joint entre panneaux, peuvent correspondre :
o à la conception d'un joint n'offrant pas une résistance suffisante aux sollicitations auxquelles il est soumis lors de la circulation d'engins ;
o à des sollicitations plus importantes que prévues ;
o à un relèvement excessif du bord du panneau lors de son séchage : lorsque la surface du panneau sèche beaucoup plus vite que sa sous-face, il se produit un phénomène de rétractation de la surface par rapport à la sous-face et un relèvement des bords et des angles ;
o à un fluage de la forme au droit des joints sous l'action de passages fréquents d'engins roulants sur ce joint (phénomène dit de « pompage »), laquelle ne soutient plus normalement le bord du panneau.
· Un affaissement ponctuel le long d'une longrine peut être dû à un mauvais compactage d'un remblai, difficile à réaliser à cet endroit, ou à une venue d'eau anormale le désorganisant.
Les bonnes pratiques
· Le dallage en béton à usage industriel est à la fois :
o un ouvrage à déformation imposée, qui ne peut donc que suivre les mouvements de sols sous-jacents ;
o un ouvrage en béton de grandes dimensions, donc le siège de phénomènes de mise en œuvre, de retrait et de dilatation particuliers à ces ouvrages ;
o un ouvrage composite constitué par un corps de dallage en béton et une forme, d'où la nécessité d'étudier également cette forme (cf. fiche B 6) ;
o un ouvrage soumis à des sollicitations particulières qui ne sont pas forcément définies dans les documents de référence et varient considérablement d'un ouvrage à l'autre.
· Les dallages industriels doivent faire l'objet d'une attention particulière parce qu'ils ont généralement une surface importante et correspondent à une activité industrielle ou commerciale générant des chiffres d'affaires importants, et donc, des préjudices élevés en cas de sinistres.
· Ne pas considérer que le fait d'avoir déjà réalisé un dallage de ce type permet de se dispenser d'une étude technique et d'une étude géotechnique approfondies.
· Avant tout chiffrage d'un ouvrage de dallage, être en possession :
o du document contractuel prévu à l'annexe B du NF DTU 13-3 partie I, précisant les actions auxquelles sera soumis le dallage, ainsi que les caractéristiques des fissures et déformations acceptables par le maître d'ouvrage ;
o d'une étude géotechnique spécifique à la mise en œuvre de ce dallage. L'annexe A du NF DTU 13-3 partie I précise le contenu de cette étude.
· Un essai à la plaque est ici insuffisant, parce qu'il ne permet d'évaluer le tassement du sol que sur quelques dizaines de centimètres de profondeur, alors que la limite d'influence du dallage peut englober des couches de terrain jusqu'à une profondeur considérable (une fois et demie son emprise au sol).
L'essentiel
· Réaliser impérativement une étude géotechnique spécifique à la mise en œuvre du dallage.
· Adapter l'ouvrage aux contraintes ultérieures, notamment dans la conception des joints.
· Étude géotechnique G2.
· Données essentielles.
· Dossier d'exécution.
· Conception et protection des joints.
· Entretien et maintenance.
A consulter
· NF DTU 13-3 partie I : Dallages - Conception, calcul et exécution.
· NF DTU 21 : Travaux de bâtiment - Exécution des ouvrages en béton.
· NF P94-093 Sols : Reconnaissance et essais - Détermination des références de compactage d'un matériau.
· NF P94-117-1 Sols : Reconnaissance et essais - Portance des plates-formes.
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Désordres de dallages à usage industriel
Seconde partie : soulèvements
Le constat
Il arrive que des panneaux entiers de dallages en béton armé ou non, coulés dans des conditions en apparence satisfaisantes, se fissurent puis se soulèvent peu de temps après leur réalisation.
En s'étendant à l'ensemble du dallage, le phénomène prend ensuite des proportions inquiétantes avec des lézardes atteignant plusieurs centimètres d'ouverture.
Plusieurs sinistres graves ont été recensés avant que ne soit établie l'origine chimique de l'expansion de la forme.
Les réparations sont lourdes et onéreuses, car il n'existe qu'une solution confortative : refaire le dallage, après enlèvement de la couche gonflante et substitution par des matériaux inertes.
Le diagnostic
· Un relevé de la surface du dallage, en le rattachant à des points fixes pris sur la structure porteuse du bâtiment et des repères pris à l'extérieur du bâtiment, permet de :
o s'assurer que les désordres constatés correspondent bien à un soulèvement du dallage et non pas à un affaissement de la structure porteuse entraînant le dallage vers le bas ;
o pouvoir suivre l'évolution du phénomène dans le temps en faisant procéder à de nouveaux relevés.
· Le soulèvement du dallage correspond à des réactions chimiques expansives au sein de la couche de forme réalisée par apport de matériaux ou traitement du sol en place. Il peut être également dû à des gonflements des argiles ou des schistes cartons.
· Des investigations complémentaires s'imposent pour déterminer la cause de ce soulèvement et déterminer son évolution prévisible. Il peut s'agir :
o d'une forme réalisée par apport de résidus d'une centrale d'incinération d'ordures ménagères (mâchefers). La présence de sulfures et l'absence de garantie quant à la stabilité dans le temps réservent ce matériau au domaine routier et non au bâtiment ;
o d'une forme réalisée par apport de granulats de recyclage contenant du plâtre et mis en présence de ciment, d'où la formation de sels expansifs (ettringite) en présence d'eau. Les granulats recyclés étant malaxés et broyés, les surfaces de contact plâtre/béton sont plus élevées, ce qui augmente le risque de gonflement ;
o d'un traitement à la chaux d'un sol contenant du gypse, donnant lieu en présence d'eau à la formation de sels expansifs (thaumasite) ;
o d'un traitement au ciment d'un sol contenant du gypse, donnant lieu en présence d'eau à la formation de sels expansifs (ettringite).
· Dans chacun de ces cas, la réaction se poursuit jusqu'à la destruction complète des composants qui en sont à l'origine.
· La réaction de formation des sels expansifs a besoin d'eau. En période de sécheresse, le sinistre peut donc être mis en sommeil pendant plusieurs mois, voire plusieurs années avant de se manifester.
· Composé « cristallin » responsable de la dégradation (vue au microscope).
Les bonnes pratiques
· Respecter le NF DTU 13-3 partie I : « dallages à usage industriel ».
· Analyser la teneur en sulfates du sol : la présence de sulfates dans le sol provoque le gonflement. L'expérience acquise montre que, si une teneur maximale admissible en sulfates de 0,5 % est souvent adoptée dans le domaine routier, un dallage de bâtiment est un ouvrage plus sensible aux mouvements de la forme ; la teneur en sulfates dans ce cas doit donc être proche de 0 %. La teneur en sulfates du sol s'obtient par analyse en laboratoire d'échantillons prélevés in situ suivant un maillage représentatif.
· Procéder à un essai d'évaluation de l'aptitude d'un sol au traitement, conformément à la norme NF P 94-100. Les conditions de formation de sels expansifs sont reproduites en laboratoire de manière accélérée sur un échantillon de sol traité. Ce sol est considéré apte au traitement si aucun gonflement n'est relevé.
L'essentiel
· Réaliser une étude géotechnique spécifique avant toute réalisation de couche de forme ou tout traitement de terrain en place.
· Procéder à un examen physico-chimique du sol d'assise des dallages pour déceler la présence de gypse et de sulfates.
A consulter
· NF DTU 13-3 partie I : Dallages - Conception, calcul et exécution.
· NF DTU 21 : Travaux de bâtiment - Exécution des ouvrages en béton.
· NF P94-093 Sols : Reconnaissance et essais - Détermination des références de compactage d'un matériau.
· NF P94-100 Sols : Reconnaissance et essais - Matériaux traités à la chaux et/ou aux liants hydrauliques.
· NF P94-500 : Missions géotechniques - Classification et spécification.
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Désordres affectant les balcons
Le constat
La pathologie des balcons regroupe deux familles de désordres :
· Les désordres structurels ont des conséquences importantes pouvant aller jusqu'à la rupture ;
·
La seconde famille regroupe de nombreux
désordres aux conséquences moins graves :
o les fissurations secondaires,
o les éclatements des nez de balcons,
o la présence d'efflorescence et de stalactites en sous-face,
o les infiltrations au travers de la dalle au droit de la façade ou au travers des seuils de portes-fenêtres.
Le diagnostic
Les risques d'effondrement
·
Dans la vie de l'ouvrage
La cause la plus fréquente des effondrements provient de défauts de ferraillage.
Il s'agit rarement d'une erreur de conception des plans de béton armé mais
plutôt de lecture de ces plans.
On notera notamment les fissures en partie supérieure de la dalle et parallèles
à l'appui : ces fissures concernent les dalles en console et
sont l'indice, soit d'une insuffisance de section d'acier, soit d'un mauvais
positionnement en hauteur des aciers. Elles favorisent la corrosion des aciers,
aggravant ainsi le risque d'effondrement.
·
En cours de chantier
Quelques effondrements en cours de chantier ont eu pour cause une
incompatibilité entre l'étaiement (qui fait travailler le balcon en plancher),
nécessitant des armatures en partie basse, et la phase finale (dans laquelle
le balcon travaille en console) où les armatures doivent être en partie haute.
Une fissuration, en sous-face, parallèle à la façade, en est généralement le
signe précurseur.
Les autres pathologies
·
La fissuration
o Les fissures en partie supérieure de la dalle et perpendiculaires à l'appui (la façade), observées sur les balcons continus, dépourvus de joints de fractionnement ;
o Les fissures horizontales entre les garde-corps en béton et le balcon sont provoquées par le retrait du béton et la dilatation différentielle entre éléments diversement exposés à l'ensoleillement ;
o
Les fissures verticales des garde-corps
assez régulièrement réparties ont pour cause une insuffisance d'armatures horizontales
et/ou un espacement trop important des joints de
fractionnement.
Les fissures verticales entre retours des garde-corps et façades peuvent être
évitées en réalisant un espace (inférieur à 11 cm) entre ces deux éléments.
Elles témoignent de phénomènes de dilatation/retrait différents entre ces
éléments ;
o Les fissures horizontales à la jonction entre dalles et garde-corps ont pour cause une insuffisance d'armatures de couture dans le plan de reprise de coulage du béton.
· L'éclatement des nez de balcons provient d'une armature souvent de trop fort diamètre, mal enrobée par le béton.
· Les efflorescences et stalactites en sous-face de balcon sont provoquées par la percolation d'eau de pluie à travers la dalle du balcon.
· Les infiltrations par seuils de portes-fenêtres : ces défauts se produisent lorsqu'il n'y a pas de décro- chement altimétrique entre le balcon et le plancher intérieur (cf. fiche pathologie D.3)
Les bonnes pratiques
·
Dimensionner les armatures conformément
aux règles BAEL en fonction des charges prévues par la norme NF P06-001 ou les
documents particuliers du marché (jardinière…). Chaque fois que possible, des
joints de fractionnement devront être prévus. À défaut, des renforts
d'armatures doivent être calculés et mis en œuvre.
Le positionnement des armatures côté tendu du béton et des joints de
fractionnement est un élément primordial à vérifier afin d'éviter les
pathologies les plus fréquentes.
· En cas d'utilisation de rupteurs thermiques, vérifier la conformité de leur domaine d'application (portée, sismique…) et de leur pose au regard de la préconisation dans l'Avis Technique concerné.
· Apporter un soin particulier à la réalisation des pentes des balcons pour permettre l'évacuation rapide des eaux, afin d'éviter leur percolation à travers le béton. En cas de balcons avec pente vers les façades, bien veiller à l'étanchéité (SÉL, DTU 43.1). Lorsque le sol du balcon est recouvert par un revêtement en carrelage scellé, prévoir une couche de désolidarisation drainante sous le mortier de pose.
· Étancher la surface pour limiter les infiltrations.
· Étudier particulièrement la géométrie des seuils, pour éviter les pénétrations d'eau. Dans le cas d'obligations en relation avec les conditions d'accessibilité se rapprocher du document de la DHUP « Carnet de détail balcons - terrasses - loggias ».
· Concevoir l'accès pour les personnes à mobilité réduite (hauteur maximum du seuil extérieur de 2 cm, traitement du rejet d'eau par caillebotis et dalles sur plot ou caniveau).
· Apporter une attention particulière, en l'absence de décrochement de dalle entre logement et balcon, aux reprises de bétonnage situées au niveau des seuils et voiles de façade.
· Respecter les enrobages et sections maximales d'acier en nez de dalle afin d'éviter les éclatements.
· Respecter les précautions propres aux zones sismiques.
· Veiller à limiter les effets des ponts thermiques.
L'essentiel
· Veiller aux bons dimensionnement et positionnement des armatures.
· Prévoir les joints de fractionnement quand c'est nécessaire.
· Apporter une attention particulière à la pente, au traitement des seuils et des nez de balcons.
A consulter
· Eurocode 2 : Calcul des structures en béton.
· Règles BAEL 91 : Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et constructions en béton armé suivant la méthode des états limites.
· NF P06-001 : Base de calcul des constructions - Charges d'exploitation des bâtiments.
· DTU 21 : Ouvrages en béton.
· DTU 43.1 : Étanchéité des toitures-terrasses et toitures inclinées avec éléments porteurs en maçonnerie en climat de plaine.
· Règles professionnelles : Systèmes d'Étanchéité Liquide (SÉL) concernant les travaux d'étanchéité par application de système d'étanchéité liquide sur planchers extérieurs en maçonnerie dominant des parties non closes de bâtiment.
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Les défauts de traitement des bois
Le constat
Trois
groupes principaux d'agents biologiques causent des dégradations observées sur
les bois en œuvre.
Il s'agit des insectes à larves xylophages (ILX), des champignons et des termites.
· L'attaque des ILX se caractérise généralement par les trous d'envol de l'adulte en surface du bois et des vermoulures (déjections) accumulées dans les galeries creusées par la larve
·
Le développement des champignons sera
mis en évidence par :
o une dégradation de l'aspect du revêtement du bois ;
o une zone attaquée de moindre résistance que l'on peut tester avec un instrument comme un tournevis ou un couteau.
· L'attaque des termites est sournoise car les insectes sont capables de circuler dans d'autres matériaux de construction (isolant, gaines électriques) pour se rendre vers les pièces de bois.
Le diagnostic
Insectes à larves xylophages
L'essence de bois attaquée, le diamètre
et la forme du trou d'envol et des galeries, la forme et la granulométrie des
vermoulures, donnent des indications quant à l'identité de l'insecte à
l'origine des dégâts.
Les insectes les plus fréquemment rencontrés sont les capricornes, les
vrillettes et les lyctus.
Champignons de pourriture
Le
développement de champignons dans le bois est la conséquence du maintien d'une
humidité relative supérieure à 20 % dans tout ou partie d'éléments de
construction en bois ou à base de cellulose (carton). Les filaments mycéliens
se développent alors en surface puis à l'intérieur du bois afin de trouver leur
nourriture, pour ne laisser derrière eux que de la pourriture.
La pourriture prend plusieurs formes selon son aspect visuel :
· pourriture cubique (bois clivé en cubes, aspect sombre, « brûlé » du bois) ;
· pourriture fibreuse (bois très clair, défibrillé) ;
· pourriture molle (bois d'aspect ramolli ou clivé en petits cubes peu profonds).
Termites souterrains
Vivant dans la terre, les colonies de
termites infestent le bois à la recherche de nourriture. Sensible à la
sécheresse de l'air, le termite réalise des tunnels aériens appelés «
cordonnets » afin de traverser les vides ventilés ou contourner les matériaux
trop durs.
L'aspect des dégâts est caractéristique, les termites préférant les parties
plus tendres du bois (bois de printemps). Leur attaque se matérialise par un
aspect feuilleté des bois dégradés.
Nota : le FCBA a développé une technique pour
déceler acoustiquement la présence des insectes dans le bois par le bruit de
leurs mandibules.
En cas d'infestation, un traitement curatif est indispensable (voir fiche
B.12).
Les bonnes pratiques
Concevoir l'ouvrage
De façon à éviter l'exposition prolongée à l'eau
· Par les rejaillissements : arase sanitaire de 20 cm minimum entre une pièce de bois (poteau ou bardage) avec le sol.
· Par un rejet des eaux : bavettes, couvertines.
En choisissant des matériaux adaptés
· Bien évaluer la classe d'emploi des bois (en fonction des 4 paramètres suivants : la salubrité de la conception, les conditions climatiques d'humidification, l'orientation du ou des vents de pluie dominants, la massivité des pièces de bois).
· Bien choisir l'essence (durabilité naturelle, ou imprégnabilité suffisante pour la durabilité conférée).
· Bien choisir le traitement préventif (produit et procédé de traitement) contre les agents pathogènes (termites, champignons/moisissures, ILX).
· Adapter les finitions à l'usage.
Réaliser l'ouvrage
· Le drainage des assemblages, qui ne doivent pas constituer des pièges à eau, est indispensable.
· Supprimer les pièges à eau éventuels.
· Choisir le produit de finition adapté (lasure, peinture microporeuse, …).
Tous
les bois de structure doivent être traités contre les ILX, après coupe et
taille.
Les DTU apportent les préconisations minimales pour définir les ouvrages en
bois et pour supprimer tout risque d'exposition prolongée à l'eau : ne pas
enfermer le bois et s'assurer que l'eau pourra s'évacuer rapidement sans
s'accumuler.
Les dispositions constructives sont à adapter en fonction du lieu du projet
(bord de mer, montagne…).
Dans les départements soumis à l'obligation préfectorale pour la lutte contre
les termites, l'arrêté du 27.06.2006 préconise :
o un traitement préventif des bois de structure contre les termites et les ILX ;
o une barrière à l'interface sol/bâti réalisée soit par une barrière physique, soit par une barrière physico-chimique, soit par des dispositions constructives contrôlables (hors DOM- TOM pour cette dernière). Cf. plaquette de la DHUP.
· Demander les attestations de traitement des bois.
· Stocker les bois hors sol, en phase chantier, et les protéger si l'exposition aux intempéries dépasse 15 jours.
· Attirer l'attention des particuliers sur le caractère potentiellement pathogène des travaux qu'ils se réservent. Exemple : le carrelage scellé sur chape d'une terrasse réduit l'arase sanitaire des poteaux sur platine métallique.
L'essentiel
· Supprimer tout risque d'exposition prolongée à l'eau.
· Bien évaluer la classe d'emploi et l'essence de bois correctes.
· Bien choisir les traitements préventifs.
A consulter
· Loi du 8 juin 1999 tendant à protéger les acquéreurs et propriétaires d'immeubles contre les termites et autres insectes xylophages.
· Décret du 23 mai 2006 et arrêté du 27 juin 2006 relatifs à la protection des bâtiments contre les termites et autres insectes xylophages.
· XP P03-201 (termites) et NF P03-200 (autres parasites), relatives aux modalités de diagnostic technique.
· NF EN-335-2 : Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois - Définition des classes d'emploi.
· NF EN-350-2 et NF EN-460 : Durabilité naturelle du bois massif.
· NF EN-599-1 : Efficacité des produits préventifs de préservation du bois établie par des essais biologiques.
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Désordres dans les constructions bois
Le constat
Quelle que soit la technique retenue
pour la construction bois, l'humidité excessive est la cause la plus fréquente
de désordres : elle conduit à l'attaque de l'ouvrage par des champignons, à des
variations dimensionnelles, voire à un affaiblissement des performances mécaniques.
D'autres désordres peuvent survenir :
· l'attaque par des ILX (insectes à larves xylophages) et des termites ;
· l'inconfort de la construction bois, par suite d'un défaut d'étanchéité à l'air ;
· une stabilité de l'ouvrage mise en cause, à cause de défauts de reports de descentes des charges ou de contreventements ;
· une sécurité incendie négligée, ce qui constitue une impropriété à destination.
La présente fiche ne concerne que le bois en structure, et non les panneaux composites isolants.
Le diagnostic
L'humidité
Elle peut avoir pour origine :
· L'insalubrité de conception : stagnation des eaux, absence de rejet d'eau, défaut de ventilation ;
· L'infiltration d'eau liquide au niveau des points singuliers ;
· Des discontinuités ou une perméabilité à la vapeur d'eau trop forte des parois, qui conduisent à des condensations, préjudiciables à l'efficacité des isolants et à la durabilité des ouvrages bois ;
· Des remontées capillaires ;
· Le contact du bois avec le sol (arase sanitaire) ;
· Un stockage non protégé des pièces de bois sur le chantier ;
· La proximité de locaux humides ;
· Un entretien périodique insuffisant.
Les défauts de structure
· L'absence de prise en compte des tassements des constructions en bois massifs autour : menuiseries extérieures, éléments verticaux, charpente, cheminées…
· Les sous-dimensionnements et les défauts de reports de descentes de charges et des contreventements (panneaux et pièces supplémentaires à prévoir).
Sécurité incendie
Le non-respect du degré coupe-feu (épaisseur) et/ou le défaut de continuité de la protection, le plus souvent assuré par le parement intérieur.
Les produits
La non-conformité des produits aux normes françaises et européennes en vigueur : isolants, assembleurs, panneaux, pare-vapeur…
Les bonnes pratiques
· S'assurer que la structure bois s'élève sur des fondations et un plancher bois dont la planéité est adaptée à la réalisation de la structure bois.
·
Prévoir la conception de l'ouvrage dans
ses détails, pour que l'eau soit rejetée vers l'extérieur (pour les éléments
constitutifs de l'enveloppe) ou ne puisse pas pénétrer à l'intérieur des
panneaux ou des pièces de bois.
Il en va de la pérennité de l'ouvrage :
o déviation : dépassée de toiture, rejets d'eau, pare-vapeur ;
o évacuation : pré-cadres de menuiseries, drainages des assemblages, pare-pluie ;
o séchage : ventilation de toutes les faces des pièces de bois .
· Établir des check-lists de conception calcul et des autocontrôles de montage en usine ou sur chantier (constructeurs).
· Choisir des essences dont la durabilité naturelle ou conférée par un traitement est adaptée à la classe d'emploi des bois et à la durée de vie attendue de l'ouvrage.
·
Veiller, pour le maître d'œuvre :
o à la mise en œuvre continue de matériaux incombustibles satisfaisant les exigences réglementaires de la sécurité incendie ;
o aux bons calfeutrements entre le gros œuvre bois et les corps d'états secondaires pour obtenir une bonne imperméabilité à l'air (0,6 m3/h/m2 en logement).
L'essentiel
· Tout penser dès la conception avant d'arriver sur le chantier.
· Maîtriser la classe d'emploi des bois et le choix de l'essence, en durabilité naturelle ou conférée.
A consulter
· DTU 31.1 : Charpentes et escaliers en bois.
· DTU 31.2 : Construction de maisons et bâtiments à ossature en bois.
· NF DTU 31.3 : Charpentes en bois assemblées par connecteurs métalliques ou goussets.
· NF B50-100-4 : Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois.
· NF EN-351-2 : Durabilité du bois et des produits à base de bois.
STRUCTURES ET GROS OEUVRE
Termites
Le constat
Les termites,
insectes xylophages, s'attaquent au bois et à tous les matériaux
cellulosiques.
Ils étendent leur colonisation (16 départements concernés en 1953, plus de 50
actuellement). Des règles et des techniques existent pour les combattre.
Le diagnostic
Les termites se nourrissent de la cellulose contenue dans le bois, le carton, le papier, les textiles. En nombre, ils construisent des cordonnets et ils creusent des galeries. Cette dernière action peut fragiliser, voire plus rarement détruire complètement, un élément d'une bâtisse comme par exemple le plancher bas du RDC sur cave.
Ces insectes sociaux aiment la chaleur, l'humidité et l'obscurité.
Le climat artificiel des villes leur convient bien : chauffage, isolation des bâtiments, réseaux souterrains…
Les termites ne s'attaquent pas qu'au bâti ancien.
Si les bois de structure sont obligatoirement traités avant leur pose contre les ILX (insectes à larves xylophages) et, dans les départements concernés, également contre les termites, ce n'est pas le cas des autres matériaux (isolant…).
Les bonnes pratiques
Respecter l'article L133-6 du code de la Construction et de l'habitation et le décret 2006-1114 du 05-09-2006 relatif aux diagnostics techniques immobiliers .
Dans les zones classées par arrêté préfectoral en tant que zones infestées par les termites
· S'il y a démolition totale ou partielle d'un bâtiment, les bois et matériaux contaminés doivent être incinérés ou traités ;
·
En
cas de vente d'un immeuble, la clause d'exonération de garantie pour vice caché
n'est valable qu'à condition d'annexer un état relatif à la présence de
termites (moins de 6 mois CCH R.271-5) à l'acte de vente.
Le rapport de constat doit être conforme au modèle de rapport défini par
l'arrêté du 29.03.2007 ;
· L'état relatif à la présence de termites doit être établi par un diagnostiqueur certifié dans les conditions prévues par l'arrêté du 30-10-2006 ;
· Le maire peut enjoindre les propriétaires d'immeubles de procéder, dans les six mois, à la recherche de termites ainsi qu'aux travaux préventifs et d'éradication nécessaires.
Bien traiter les bâtiments neufs à titre préventif
Pour les bâtiments neufs, le décret 2006-591 du 23-05-2006 impose des règles dans la totalité des départements termités.
·
Traitement
des bois
L'utilisation de bois de structure résistants aux termites, naturellement
durables ou à durabilité conférée par un traitement (cf. fiches bois du CIRAD).
·
Interface
sol et bâtiment
La mise en place d'une barrière de protection entre le sol et le bâtiment à
l'aide de l'une des solutions suivantes, (de préférence certifiées ou sous Avis
Technique) :
o barrière physique ;
o barrière physico-chimique ;
o
ou
un dispositif de construction contrôlable (sauf pour les départements
d'outre-mer, où ce dispositif n'est envisageable qu'en complément de l'une des
deux techniques précédentes).
NB : Dans le cas de barrières physiques ou
physico-chimiques, la certification «valide » l'aspect barrière physique ou
physico-chimique du produit ou système, et l'Avis Technique « valide » sa mise
en œuvre et son intégration dans l'ouvrage.
L'arrêté du 16 février 2010 rend obligatoire à compter du 01/06/2010 la
fourniture d'une notice technique (annexée à l'arrêté) précisant les dispositifs
retenus, au plus tard à la réception des travaux.
Le fascicule de documentation NF X40-501 « Protection des constructions contre
les termites en France » rappelle que le propriétaire ou l'usager doit respecter
quelques conditions minimales d'hygiène et de salubrité dans le bâtiment et ses
alentours :
· Empêcher la formation de trous d'eau stagnante ;
·
Faire
attention aux dépôts de bois, de vieux cartons… à même le sol.
Dans les départements infestés par les termites, une vigilance périodique est
recommandée pour localiser les signes tangibles d'une attaque.
Le traitement curatif selon les référentiels des certifications CTB-A+ et QUALIBAT 1523
·
Le
traitement chimique
Le traitement des murs s'effectue par injection de produits biocides dans des
trous forés préalablement dans la maçonnerie.
Le traitement des bois repose sur des opérations mécaniques suivies de la mise
en place de chevilles spéciales, d'injections de produits insecticides dans le
bois et d'un traitement de pulvérisation en surface.
·
Les
pièges
Positionnés à l'intérieur des habitations sur les points de passages/attaques
de termites diagnostiqués, et autour de la construction à intervalles
réguliers, les pièges vont intoxiquer progressivement l'ensemble de la colonie.
La marque CTB-A+ garantit le suivi des prescriptions techniques pour le
traitement préventif et curatif des ouvrages bâtis (bois en œuvre et autres
matériaux) et de leur environnement immédiat.
La qualification Qualibat 1523 est spécifique au traitement curatif contre les
termites.
L'essentiel
· Bien traiter les bois.
· Mettre en place une barrière de protection entre le sol et le bâtiment à l'aide d'une solution de préférence certifiée ou sous Avis Technique.
A consulter
· Arrêté du 16 février 2010, modifiant l'arrêté du 27 juin 2006, relatif à la protection des bâtiments contre l'action des termites et des autres insectes xylophages.
· Prévention contre les termites à l'interface sol-bâti, guide technique et réglementaire (janvier 2013).
· La protection des bâtiments neufs contre les termites et les autres insectes xylophages (septembre 2010).
· XP P03-201: Diagnostic technique - État du bâtiment relatif à la présence de termites.
· NF P03-200 : Agents de dégradation biologique du bois.
· FD X40-501 : Protection des constructions contre l'infestation par les termites.
· Observatoire national des termites : www.termite.com.fr
- Les accords
- La ponctuation
- Les niveaux de langues
Les accords
La ponctiation
Les niveaux de